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Cours particuliers à Oum El Bouaghi : Fermetures en série des écoles de langues

De nombreux établissements et structures dispensant des cours de langues ont baissé le rideau, ces derniers jours, à Oum El Bouaghi. Cette situation fait suite aux opérations de contrôle en cours et aux spéculations concernant l’avenir des cours particuliers, souvent assurés dans des conditions pédagogiques et d’hygiène déplorables, et alors que les cours à domicile continuent de proliférer sur la scène locale. Sur le terrain, les services du commerce ont entrepris des mesures strictes de contrôle, particulièrement à l’encontre des établissements de cours de langues détenant un registre spécifique avec le code d’activité 607.014. Selon Khaled Déliléche, chargé de communication à la direction du Commerce de la wilaya, ces établissements se sont transformés en prestataires de services dépassant le cadre de leur registre de commerce. Il s’agit notamment de cours particuliers pour les trois cycles de l’enseignement, de services liés à la formation professionnelle et de délivrance d’attestations de formation en qualité d’établissements agréés par l’État. Pis encore, certains de ces établissements dispensent des cours portant atteinte aux références religieuses et éducatives, ajoute le même responsable. Face à cette situation, le ministère du Commerce a instruit les directions de wilaya sous sa tutelle d’intervenir par des campagnes de contrôle rigoureux, afin d’obliger ces établissements à respecter les codes d’activité commerciale stipulés dans leur registre de commerce. Une commission de wilaya a été mise en place sur la base de l’arrêté n°39/14 du 5 décembre 2024. Présidée par le wali, elle regroupe les directeurs du Commerce, de l’Action sociale, de l’Education, de la Formation professionnelle, des Affaires religieuses ainsi que les représentants des services de sécurité. Cette commission a débuté sa mission la semaine passée, effectuant des interventions même pendant les week-ends. Les services du commerce invitent donc les gestionnaires des écoles de langues à respecter l’activité mentionnée dans leur registre de commerce, sous peine de sanctions administratives, notamment la fermeture, et de poursuites judiciaires, avertit le responsable. Khaled Déliléche. La situation est d’autant plus préoccupante que des enseignants titulaires n’hésitent pas à donner des cours dans des garages, tandis que des associations se livrent à une activité commerciale en dispensant des cours particuliers moyennant des sommes exorbitantes. Selon la même source, cette situation perdure depuis plusieurs années, durant lesquelles les services du commerce ont recensé localement des établissements et structures privés proposant de la formation et l’accueil de la petite enfance, alors que cette catégorie sensible exige une prise en charge spécifique et rigoureuse. Ces pratiques ont porté préjudice à l’enseignement public, se traduisant par l’absence des élèves, des programmes officiels non achevés, et des cours assurés avec légèreté dans les salles de classe, comparativement à ceux dispensés ailleurs par les mêmes enseignants, payés rubis sur l’ongle par des parents qui font parfois une véritable gymnastique financière pour honorer leurs exigences.

K. Messaad

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