Un début d’après-midi houleux a secoué hier, lundi 13 janvier, le lycée Benkhaldoun, implanté au cœur de la ville de Berrahal, trente kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya d’Annaba. Si l’on se réfère aux témoignages de quelques élèves rencontrés aux abords de cette infrastructure scolaire, « la ligne rouge a été bel et bien franchie » par des élèves et des intrus, apparemment sous l’emprise de psychotropes. Les salles de classe ont été vandalisées : tables, chaises et tableaux ont été saccagés. Des grossièretés et des menaces ont été proférées. Une mêlée générale a été déclenchée par des intrus qui ont détruit une porte en bois d’une pièce et y ont mis le feu. Heureusement, celui-ci ne s’est pas propagé. Un tel acte scandaleux et hostile, portant atteinte à un lieu de savoir et à l’intégrité physique ou psychique des personnes, à leurs droits et à leur dignité, n’avait jamais été signalé dans la wilaya d’Annaba ou dans les wilayas limitrophes. Paradoxalement, cet incident est survenu pendant la grève des surveillants. Le climat se dégrade certes au fil des jours dans certaines infrastructures scolaires. Cependant, ce genre de violences physiques reste rare, estiment des enseignants interrogés à ce sujet. Toutefois, précisent-ils, bien que peu fréquente, la violence physique n’en reste pas moins traumatisante. Cela témoigne par ailleurs d’un climat scolaire de plus en plus tendu au sein des établissements éducatifs. Comble de la situation, la police n’a pas été alertée à temps sur cette grave violation. De surcroît, le lycée n’est pas équipé de caméras de surveillance, selon des lycéens. Nous nous sommes déplacés au lycée pour obtenir des réponses à nos interrogations, en vain : le portail était fermé et le poste de garde était vide.
B. Salah-Eddine
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