Le président de l’association locale des producteurs de l’ail, Mohammed Djazi, a indiqué, tout récemment, à L’Est Républicain, que l’opération de déstockage d’une partie de la récolte d’ail a commencé. Cela entre dans le cadre de la démarche visant à assurer une disponibilité suffisante de ce produit afin de réguler le marché et protéger le pouvoir d’achat. En effet, lors d’une entrevue accordée à notre journal, Djazi a affirmé qu’il a été décidé le déstockage, pour ce mois de janvier, d’environ 30 % des quantités placées dans les chambres froides afin de prévenir une éventuelle pénurie de ce produit sur le marché et protéger, par ricochet, le pouvoir d’achat des consommateurs. « Nous disposons actuellement de 24.000 quintaux d’ail séché stockés sur le territoire de la wilaya. Nous avons décidé de déstocker environ 30 % de cette quantité durant ce mois de janvier pour parer à toute éventualité de pénurie et maintenir un prix de gros du kilo entre 280 et 300 dinars ». Notre interlocuteur affirme que la stratégie mise en place prévoit le déstockage progressif de ce produit jusqu’à la nouvelle récolte, prévue fin avril pour les variétés précoces. Selon Mohammed Djazi, il sera procédé au déstockage d’une quantité égale au mois de février ; quant aux 40 % restants dans les aires de stockage, ils seront mis sur le marché au mois de Ramadhan. « Nous mettrons 30 % des quantités disponibles durant les mois de janvier et février. Le reste, soit 40 %, sera déstocké en mars, qui coïncide avec le mois sacré ». Notre interlocuteur indique, d’autre part, que le nombre de producteurs ayant souscrit cette saison à l’opération de stockage est de l’ordre de 22 et que celui de chambres froides mobilisées est de 49 unités. Djazi rappelle que ces opérateurs bénéficient d’un soutien financier de l’Etat pour avoir opté au stockage d’une partie de la production. Ce soutien se chiffre à cinq dinars par kilo et par mois, détaillera-t-il. Notre interlocuteur déplore, par ailleurs, l’insuffisance des aires de stockage localement, en précisant que les quantités stockées auraient été plus importantes s’il y avait davantage de chambres froides sur le sol de la wilaya. « Il y a un manque de structures de stockage. Les quantités emmagasinées auraient pu être plus importantes. On a récolté pas moins de 1,6 million de quintaux d’ail la saison passée. C’est énorme. On pourrait stocker jusqu’à 100.000 quintaux s’il y avait des espaces ». Djazi annonce, par ailleurs, que dans l’avenir proche, l’investissement dans les structures de stockage sera assoupli, conformément aux orientations du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Qualifiant la récolte de la saison passée de « bonne », il rappelle que la wilaya de Mila a cultivé 3.000 hectares d’ail la saison passée et produit près de 60 % des besoins du marché national en ce produit. Pour sa part, Mohammed Benkouiten, chef du service de l’organisation, de la production et de l’appui technique à la Direction des Services Agricoles (DSA), nous a indiqué que les étendues agricoles dégagées à la culture de l’ail au titre de l’année 2025 ont connu une légère augmentation par rapport à celles cultivées l’année passée. Notre interlocuteur affirme que le secteur a réservé pas moins de 3.010 hectares de terre pour la culture de cette plante potagère cette année, compte tenu de l’engouement que cette branche connait dans les milieux des professionnels.
K. B.
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