Point noir depuis des années, la circulation routière au boulevard principal de Berrahal, située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya d’Annaba, continue d’être un problème majeur pour tous. Aujourd’hui, la situation a atteint des proportions alarmantes : non-respect du code de la route, incivisme et pagaille. Le décret n°4/381 du 28 novembre 2004, fixant les règles de la sécurité routière, considère que le stationnement des poids lourds en zone urbaine et particulièrement au centre-ville est strictement interdit. Malheureusement, ce décret n’est plus respecté par les chauffeurs de poids lourds, notamment ceux des camions-citernes de carburant qui imposent la loi du plus fort. Circuler durant les heures de pointe au centre-ville de l’antique Aïn Mokra, qui s’étouffe au fil des jours, n’est pas chose aisée. En l’absence de feux rouges et de passages piétonniers, les usagers circulent par vagues imposées, au même titre que les véhicules qui ne respectent pas le code de la route. Les chauffeurs de taxi assurant la navette Berrahal – Annaba estiment : « Rallier Annaba à partir de la ville de Berrahal, sur une distance d’environ trente kilomètres, prend moins de temps que de traverser, durant les heures de pointe, le boulevard principal de Berrahal. Ce boulevard, d’une longueur de trois kilomètres, est le passage obligatoire des usagers de la route nationale 44 reliant ces deux villes ». Les habitants vivent un calvaire inimaginable du matin au soir. L’incessant va-et-vient des camions de fort tonnage et le ronronnement des moteurs de ces mastodontes, avec leurs émanations de fioul brûlé et leurs poussières, agressent les narines sur des dizaines de kilomètres. Cette situation empêche les habitants du boulevard principal de Berrahal d’avoir la moindre tranquillité. Le stress généré est devenu au fil des jours insupportable, à tel point que l’agressivité est visible sur tous les visages. En attendant le lancement du projet de contournement de la ville de Berrahal, initié grâce à la nouvelle vision prospective dans l’action de développement local prônée par le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, les habitants des abords du boulevard principal du centre-ville de Berrahal continuent de boire le calice jusqu’à la lie.
B. Salah-Eddine
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