La région d’El Tarf fait face à un dilemme : malgré une production abondante d’agrumes, la transformation locale de ces fruits reste inexistante. En effet, selon Saci Labadlia, président de la Chambre de l’agriculture de la wilaya, les sept conserveries en activité se consacrent à la production de concentré de tomate et de harissa, et ne sont pas encore orientées vers la production de confitures ou de jus d’orange ou de mandarine. L’État a pourtant largement soutenu le développement de cette filière, dira notre interlocuteur. Malheureusement, au lieu de se tourner vers la production de jus naturels, alternative aux boissons contenant des produits chimiques nocifs pour la santé, les conserveries, qui peinent à écouler leurs stocks de concentré de tomate, se sentent comme émoussés par cette situation, ajoute-t-il. Il existe toutefois des solutions que pourrait préconiser l’Etat, de concert avec les professionnels du secteur. Ceci dit, la région peut se targuer de produire parmi les meilleurs agrumes du pays. El Tarf se classe d’ailleurs parmi les premières wilayas productrices d’agrumes. Ses plaines disposent de 3.000 hectares d’agrumes irrigués en mode intensif et au goutte-à-goutte, permettant une production atteignant près d’un million de quintaux de différentes variétés. Les prix actuels au détail reflètent cette tendance : la Thomson est cédée entre 80 et 130 dinars le kilo, la mandarine entre 80 et 100 dinars, tandis que la clémentine, bien que se raréfiant, reste accessible à 150 dinars le kilo. Pour rappel, la wilaya cultive pas moins de 30 variétés d’agrumes, avec une période de récolte s’étendant d’octobre à juin.
Iheb
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