Le commerce informel continue de gangrener le chef-lieu de wilaya de Guelma, malgré les interventions répétées des services de sécurité. Une situation paradoxale alors que plusieurs marchés couverts restent fermés faute de marchands candidats. Depuis une semaine, les services de police ont intensifié leurs opérations sur deux sites : les abords de la mosquée al-Qods et les environs de la direction de l’Education à la cité Agabi. Une initiative saluée par les riverains, satisfaits de retrouver la quiétude de leurs quartiers et la propreté des lieux. Cependant, le phénomène persiste dans d’autres secteurs, notamment le long du boulevard de la mosquée En-Nour et à la cité El Hadj Embarek, sur les hauteurs de la ville. Ce « deux poids deux mesures » interroge les citoyens, qui dénoncent l’apparition de véritables souks à ciel ouvert en milieu urbain. Pis encore, les vendeurs à la sauvette reviennent systématiquement dès la tombée de la nuit, après le départ des fourgons de la Sûreté de wilaya. Ils s’installent sur les trottoirs et les espaces publics, exposant à même le sol leurs cageots de fruits et légumes et autres marchandises, au détriment des commerçants patentés et de la circulation des piétons et des véhicules. Face à l’ampleur croissante du phénomène, considéré par beaucoup comme une alternative pour subvenir aux besoins des familles, les autorités locales sont appelées à trouver des solutions durables afin de préserver la qualité de vie des habitants.
Hamid Baali
photo : archives
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