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El Tarf : Précipitations abondantes et persistantes : Les barrages retrouvent leur pleine capacité

L’hiver, au sens large du terme, s’est véritablement installé dans la région d’El Tarf. Pluies abondantes, neige sur les hauteurs d’El Ghora, qui culmine à 1.200 mètres d’altitude dans la commune frontalière de Bougous et froid sont là pour nous rappeler que la météo est particulièrement généreuse cette année. En effet, il pleut depuis plusieurs jours, et ces précipitations devraient se poursuivre jusqu’à demain, dimanche 19 janvier. Conséquences : les barrages de Bougous et Mexa sont déjà pleins, totalisant un cumul de près de 70 millions de mètres cubes. Celui de Chefia, qui avait atteint un seuil critique durant les trois dernières années, commence à se stabiliser, avec un taux de remplissage ayant dépassé un tiers de ses capacités, qui sont de l’ordre 165 millions de mètres cubes. Quant au barrage de Boukhrofa, situé dans la commune de Boutheldja, d’une capacité de 80 millions de mètres cubes et géré par une entreprise turque, il connaît un taux d’avancement de plus de 80 %. Malheureusement, les travaux sont à l’arrêt depuis trois ans en raison d’un litige financier. Ces fortes pluies ont ressuscité tous les oueds et cours d’eau, qui ont retrouvé leur impétuosité d’antan. Un signe important de ces crues est le niveau des marais de la Mekhada, qui peuvent stocker jusqu’à 150 millions de mètres cubes d’eau. Actuellement, ils sont déjà remplis aux deux tiers de leurs réserves hydriques. Par ailleurs, les agriculteurs font face à des terres agricoles inondées, où de grandes flaques d’eau se sont formées, donnant aux sols un aspect marécageux. Il convient de noter que ces pluies, malgré les dispositifs d’intervention mis en place, ont causé des désagréments dans les quartiers et cités entourés par les eaux, sans oublier la fange et la gadoue qui obligent les habitants à porter des bottes. Les automobilistes, en plus d’être confrontés à un ralentissement de la circulation en raison du mauvais temps, doivent également composer avec les nids-de-poule et les crevasses. Ces obstacles, recouverts d’eau et souvent invisibles, ne peuvent être évités, obligeant les voitures à les franchir, ce qui engendre des chocs dommageables, tels que des crevaisons ou des amortisseurs hors d’usage. Des inondations ont notamment été enregistrées sur la route nationale 44, à l’entrée de la petite ville d’Oum Theboul, à Sidi Kassi, dans la commune de Ben M’hidi, ainsi qu’à Ouled Abdallah, dans la commune du Lac des Oiseaux. Des quartiers entiers ont été cernés par les eaux, à l’instar de la cité Police à Oum Theboul et de Ben Amar à Echatt. Les pompiers sont intervenus pour pomper les eaux dans plusieurs zones, notamment à El Kala, Oum Theboul, Lac des Oiseaux et Ben M’hidi. De son côté, le directeur de la Direction des Travaux Publics (DTP), accompagné des équipes des différentes subdivisions de son secteur, continue de coordonner les interventions sur de nombreux axes routiers pour faciliter l’écoulement de l’eau et débarrasser les avaloirs et les caniveaux des déchets et plastiques qui obstruent leur passage.

Iheb

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