Ça sent le roussi au sein des sidérurgistes d’Al-Solb El-Hadjar (ex-Sider El-Hadjar). En effet, depuis deux jours, les métallurgistes tiennent des sit-in pour réclamer des augmentations de salaires. Le syndicat de l’usine a pris le train en marche et s’est positionné aux côtés des contestataires, contrairement au comité de participation qui est resté neutre vis-à-vis de ce mouvement en raison des difficultés financières que connaît le complexe sidérurgique d’El-Hadjar. Approchés, les travailleurs affirment « qu’aucune augmentation des salaires n’a été accordée durant ces sept dernières années ». Ils exigent aujourd’hui une augmentation des salaires d’au moins 20.000 dinars pour garantir leur pouvoir d’achat. Ces manifestations interviennent, rappelons-le, au moment où la production est à l’arrêt en raison d’une rupture de stock de coke, matière première essentielle au fonctionnement du Haut Fourneau (HF) 2 et à la production de fonte liquide. Cette situation met en péril la production au sein du complexe. Ainsi, contre toute attente, ce fleuron de l’industrie algérienne, malgré les efforts consentis et surtout les moyens financiers colossaux dégagés par l’État pour le remettre sur les rails, a entamé l’année en cours dans une situation critique. Pour les cadres de l’usine, l’absence de prévisions va coûter énormément au Solb. « Les conséquences de cette rupture sont incalculables et pèseront lourdement sur la production. La rupture de stock du coke a entraîné l’arrêt du HF2, ainsi que celui des unités en aval, notamment les aciéries à oxygène 1 et 2 ainsi que l’unité de rond à béton (LRB) après l’épuisement des réserves de brames », indiquent nos interlocuteurs.
B. Salah-Eddine
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