La situation des marchés couverts de proximité de fruits et légumes a fait l’objet d’une séance de travail, lundi 20 janvier, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Cette réunion a permis d’examiner la question de la prolifération des marchands illicites à travers le territoire. À cette occasion, le chef de l’exécutif a donné des directives fermes concernant le recensement de tous les commerçants illégaux. Les chefs de daïra ont été sommés de procéder à l’ouverture rapide de tous les marchés de proximité actuellement fermés et d’y transférer ces commerçants. L’élimination progressive du phénomène de squat des trottoirs et espaces publics, en coordination avec tous les services concernés, figure également parmi les priorités. Cette séance de travail intervient à point nommé pour mettre fin à une situation qui perdure, particulièrement au chef-lieu de wilaya où l’absence d’éthique commerciale est flagrante. En effet, de nombreux pseudo-commerçants refusent d’exercer leur activité dans les marchés de proximité construits à coups de millions de dinars, préférant s’installer sur les trottoirs ou le long des routes, à l’image de celles de Khenchela, d’Ain Babouche et de la route nationale 10, mettant en danger la vie des citoyens. Ils s’établissent à proximité des commerçants légaux qui, eux, s’acquittent régulièrement de leurs charges (location et impôts), et exercent ainsi leur activité illégalement pour éviter toute dépense. Cette fois-ci, les responsables semblent prendre le taureau par les cornes et déterminés à remettre de l’ordre dans cet important secteur, particulièrement à Oum El Bouaghi. Cette ville, qui compte près de 100.000 habitants, ne dispose toujours pas d’un marché couvert digne de ce nom après plus de cinquante ans comme chef-lieu de wilaya. Pis encore, l’activité est caractérisée par une absence d’éthique commerciale manifeste, marquée par des prix exorbitants, avec des écarts allant de 30 à 50 dinars par kilo. Cette situation pénalise les mères et les pères de famille, contraints de parcourir des kilomètres pour trouver des produits frais à des prix abordables. Alors que tous les autres secteurs sont organisés avec des représentants permettant un dialogue constructif avec les pouvoirs publics, l’anarchie continue de régner dans le commerce des fruits et légumes au chef-lieu de wilaya, les vendeurs illégaux s’installant partout sauf dans les espaces dédiés à cette activité. L’éthique commerciale et la qualité de service retrouveront-elles leur place à Oum El Bouaghi ? C’est en tout cas l’espoir des habitants. Il convient de noter que la séance de travail a réuni le chef de cabinet et des cadres de la wilaya, les directeurs du Commerce, de l’Administration locale et des Domaines, le président de l’Union Générale des Commerçants et des Artisans Algériens (UGCAA), ainsi que les chefs de daïra et les présidents et secrétaires généraux des Assemblées Populaires Communales (APC) concernées.
K. Messaad
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