Des sources généralement bien informées ont révélé à L’Est républicain hier, mercredi 22 janvier, que deux hommes présentant des symptômes de contamination à l’hépatite A ont été admis avant-hier, mardi 21 janvier, au sein de L’Etablissement Public Hospitalier (EPH) Ibn Rochd de Souk-Ahras et qu’ils sont actuellement sous haute surveillance médicale. Ces mêmes sources précisent que ces deux personnes résidant l’une à la cité des 1.700 logements et l’autre à l’Unité de Voisinage (UV) 400 logements de la ville chef-lieu ont été soumises à une série d’analyses, dont les résultats de laboratoire n’ont toujours pas été dévoilés. Nous apprenons qu’aussitôt informée de la situation, la direction de la Santé, présumant des risques d’épidémie encourus par le voisinage des deux malades cités, a ouvert des investigations pour cerner l’éventuelle source de contamination. Les premiers éléments de l’enquête, encore en cours, laissent supposer qu’il s’agit d’une infection consécutive à la consommation d’une eau polluée. C’est du moins ce qui ressort des déclarations des familles des patients concernés, lesquelles ont toutes deux reconnu qu’elles ont été récemment approvisionnées en « eau de source supposée potable » par des camionneurs itinérants. Ceci sans donner suffisamment d’indications à même d’identifier lesdits camionneurs et ainsi être en mesure d’analyser le contenu de leurs citernes. « L’attitude détachée des citoyens par rapport à une situation qui concerne l’ensemble de la population, dans ce cas précis autant que dans d’autres cas similaires, est décourageante. Nous sommes dans l’impossibilité, pour l’heure, de localiser la ou les sources où sont puisées les eaux distribuées aux habitants des quartiers de la ville », se désole l’un de nos informateurs. Notre interlocuteur signale à titre indicatif qu’une alerte sanitaire a, par ailleurs, été déclenchée et portée à la connaissance de la cellule de crise et de veille de la wilaya, la semaine passée, suite au signalement d’un certain nombre de cas d’intoxication d’origine inconnue à Hannencha, une commune rurale située à une dizaine de kilomètres de la ville chef-lieu. « Quatre habitants de cette localité qui montraient des symptômes d’intoxication alimentaire ont été admis dans un état jugé grave au service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd, avant d’être prises en charge pour des soins intensifs au complexe mère et enfant Khadidja Ben Bennour », poursuit notre interlocuteur, en affirmant que là aussi, il y a de fortes présomptions qu’il s’agit de contamination à l’Hépatite A. Pour rappel, l’hépatite A est une pathologie du foie. Il s’agit d’une infection d’origine virale, consécutive le plus souvent à la consommation d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales. Les personnes atteintes, si elles ne sont pas asymptomatiques, présentent des symptômes tels qu’une fatigue, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements, une douleur abdominale et une jaunisse.
Ahmed Allia
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