La Société de l’Eau et de l’Assainissement de Constantine (SEACO) a lancé plusieurs projets visant à améliorer l’approvisionnement en eau potable dans la wilaya de Constantine. L’objectif est d’augmenter la consommation quotidienne d’eau par habitant de 150 à 200 litres. Lors d’une conférence nationale sur l’amélioration du service public de l’eau potable à l’université des Frères Mentouri (Constantine-1), le directeur général de SEACO, Abdelkrim Chabri, a détaillé les différentes opérations en cours. Ces projets comprennent la rénovation des réseaux, l’augmentation de la capacité de stockage, et l’amélioration du système d’approvisionnement. Un accent particulier est mis sur la mobilisation de nouvelles ressources hydriques, notamment à travers le forage de puits dans les zones de Boumerzoug, El Meridj, Ibn Ziad et Zighoud Youcef. La société a également bénéficié de financements du budget de la wilaya pour l’installation de nouvelles pompes, visant à prévenir les coupures d’eau, particulièrement durant la période estivale. Selon les chiffres de 2024, SEACO gère un réseau impressionnant comprenant 51.000 avaloirs et 72.000 canaux d’assainissement. La société a traité neuf millions de mètres cubes d’eau pure et réparé plus de 6.000 fuites. La production totale d’eau s’élève à 118 millions de mètres cubes, dont 109 millions ont été distribués à travers un réseau de 278 réservoirs et trois châteaux d’eau, desservant plus de 1,37 million d’habitants. Ces nouveaux projets visent non seulement à augmenter la disponibilité de l’eau mais aussi à résoudre les problèmes de distribution, particulièrement dans la zone nord de la wilaya qui connaît des difficultés récurrentes d’approvisionnement.
Les stations de dessalement de Jijel et Skikda à la rescousse
En outre, la population de Constantine sera prochainement approvisionnée en eau potable grâce aux stations de dessalement en cours de réalisation à Jijel et Skikda. Cette information a été confirmée lors d’une réunion de travail tenue avant-hier, jeudi 20 février, au siège de la direction générale de SEACO. Présidée par le directeur général, cette rencontre a permis d’examiner, en collaboration avec le bureau d’étude « Aqua Engineering », les avantages majeurs que représentent ces stations de dessalement pour les habitants de la région. Selon les responsables, le recours à l’eau de mer dessalée constitue une solution efficace pour répondre à la demande croissante en eau potable. Actuellement, le littoral algérien compte 23 stations de dessalement réparties sur 14 villes côtières. Les nouvelles installations de Skikda et Jijel, en cours de construction, s’ajouteront à ce réseau afin de renforcer l’approvisionnement en eau dans les régions concernées. Bien que le coût de réalisation de ces infrastructures soit élevé, les experts estiment que le dessalement reste la meilleure solution pour faire face à la crise hydrique qui touche de nombreuses régions, en Algérie comme dans le monde.
Rafik S. / M. Kherrab
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