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Chahid Dr. Lakhdar Abdeslam Benbadis : Un parcours révolutionnaire mis en avant à Constantine

Le parcours révolutionnaire du chahid Dr. Lakhdar Abdeslam Benbadis, l’un des médecins algériens engagés dans la lutte pour le recouvrement de l’Indépendance a été mis en avant, au cours d’un hommage exceptionnel dédié à ce médecin neveu de l’érudit Abdelhamid Benbadis. L’évènement organisé mercredi soir, 19 février, a été marqué par la présentation d’un livre sur ce médecin intitulé « De l’université de Paris à Cossias », un ouvrage coécrit par le chercheur et historien Riadh Cherouana et son collègue Allaoua Amara et dans lequel les deux chercheurs reviennent sur le parcours militant et révolutionnaire de l’ophtalmologue Abdeslam Benbadis né le 27 janvier 1923 à Constantine, et détenteur d’un baccalauréat en 1941 et d’un diplôme de doctorat décroché le 3 juillet 1954 de la faculté de médecine de Paris. Juste après, l’ophtalmologue a regagné le pays où il a ouvert son cabinet de médecin à ex-avenue Georges Clémenceau, actuellement Rue Larbi Ben M’hidi au centre-ville de Constantine dans lequel il assurait secrètement des soins aux moudjahidine avant d’exprimer clairement sa volonté de rejoindre le champ de bataille, et a exercé en tant que médecin dans la wilaya II historique, a indiqué Cherouana, précisant que cela lui a valu des poursuites par le colonisateur qui avait découvert son engagement à la Révolution. Benbadis avait été incarcéré dans plusieurs camps, le dernier était celui d’El Djorf, a ajouté le chercheur Cherouana qui a précisé que dans des documents appartenant au chahid était écrit « je suis fatigué et malade » et autres révélation sur les pratiques odieuses qu’il avait subies alors qu’il était très malade. Le chahid Abdeslam Benbadis est tombé aux champ d’honneur en juin 1960 en essayant de franchir les lignes « Challe et Morice » en partance pour la Tunisie afin d’y recevoir des soins, a précisé Cherouana considérant que le parcours de ce médecin mérite d’être méditer à grande échelle pour constituer une source d’inspiration pour les jeunes générations. Les participants à cette conférence organisée au Musée national public des arts et des expressions traditionnelles Palais-Ahmed Bey, dont des chercheurs, historiens, médecins, moudjahidine et représentants de la société civile, ont insisté sur l’urgence de faire valoir le sacrifice de ce médecin jusque-là méconnu par le large public. A Constantine, rares sont qui savent que le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) porte le nom de ce médecin (Dr. Benbadis) et croient qu’il a été baptisé du nom du leader du mouvement réformiste en Algérie, cheikh Abdelhamid Benbadis, et les mieux informés ignorent que le médecin Lakhdar Abdeslam Benbadis était un chahid. Le livre sur l’ophtalmologue Benbadis présenté à l’occasion du programme de célébration de la Journée nationale du chahid (18 février), comprend trois dossiers dont le dossier scolaire du chahid relatant 21 ans de son parcours d’études, en plus de témoignages recueillis auprès de sa famille, ses amis et camarades d’arme et d’idées, a fait savoir le chercheur Cherouana.

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