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À l’approche du mois sacré du Ramadhan, une effervescence particulière s’empare des familles de la wilaya de Guelma. Depuis plusieurs jours, les supérettes et les marchés connaissent une affluence record, tandis que les ménages s’empressent de constituer leurs stocks de denrées alimentaires et de produits spécifiques à cette période. Les maîtresses de maison, listes en main, orchestrent minutieusement leurs achats. Dans leurs caddies s’accumulent les produits de première nécessité : huile de table, sucre, café moulu, semoule, farine, double concentré de tomate, ainsi que des fruits secs tels qu’amandes et noix. Les produits d’entretien ne sont pas en reste, avec les détergents pour la lessive et la vaisselle qui complètent ces achats massifs. La frénésie des préparatifs s’étend également aux équipements de cuisine. Accompagnées de leurs familles, de nombreuses dames investissent les magasins de vaisselle pour renouveler leur arsenal culinaire : marmites, assiettes, verres, tasses à café, plateaux et autres ustensiles en argenterie. L’objectif est clair : accueillir le mois de jeûne avec faste, quitte à consacrer un budget conséquent à ces acquisitions. Les boucheries connaissent également une affluence remarquable. La clientèle se dispute viandes locales et importées, poulets, œufs frais, côtelettes, biftecks, rumstecks, foies et escalopes. A noter que cette année, les pouvoirs publics semblent avoir anticipé cette demande accrue. L’approvisionnement en produits de première nécessité est assuré, tant en quantité qu’en qualité, dans l’ensemble des commerces de la wilaya. Le lait pasteurisé en sachets, ingrédient essentiel pour la préparation des pâtisseries ramadhanesques, est disponible en abondance dans tous les quartiers. Les eaux minérales de différentes marques proposent des offres promotionnelles attractives pour l’occasion. Seul bémol dans ce tableau : la hausse significative des prix, particulièrement sur les marchés de fruits et légumes, où certains commerçants peu scrupuleux profitent de la période pour gonfler leurs marges. Les bouchers ne font pas exception : le prix du kilo de poulet a bondi de 260 à 400 dinars en l’espace d’une semaine. Malgré ces augmentations regrettables, la population exprime globalement sa satisfaction quant à la disponibilité des produits.
Hamid Baali
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