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Les autorités de la wilaya de Batna ont annoncé le lancement, en mars 2025, de la deuxième phase des travaux de rénovation du canal de transfert d’eau reliant les barrages de Beni Haroun (Mila) et de Koudiat Medouar (Timgad). Ce projet stratégique, mobilisant une enveloppe financière estimée à plus de 1.200 milliards, s’étendra sur 24 kilomètres et vise à résoudre durablement la crise de l’eau potable dans la région. Cette nouvelle phase intervient après le succès de la première étape, achevée mi-2024, qui a permis la rénovation de 30 kilomètres de canalisation selon des normes modernes. Les améliorations apportées ont déjà permis de réduire considérablement les pertes en eau, qui dépassaient auparavant 30 % du quota attribué à la wilaya. Dans une récente déclaration, le wali Mohamed Benmalek a indiqué que ce projet revêt une importance capitale pour la région, soulignant son caractère prioritaire pour l’amélioration des conditions de vie des habitants. Les bénéfices s’étendront également à plusieurs communes de Khenchela, alimentées par le barrage de Koudiat Medouar. Rappelons que lors de sa dernière visite sur site, le ministre des Ressources en eau a confirmé l’avancement satisfaisant des procédures administratives. Il a notamment réaffirmé le rôle central que jouera ce barrage dans la résolution définitive de la crise de l’eau. En parallèle, les autorités locales ont élaboré une stratégie globale incluant un plan d’action détaillé pour optimiser la distribution des ressources disponibles et garantir un approvisionnement régulier à l’ensemble de la population. L’entreprise en charge des travaux s’est engagée à maintenir une activité continue, 24 heures sur 24, pour respecter les délais de livraison. Cette mobilisation exceptionnelle répond à l’urgence de la situation, la wilaya ayant longtemps souffert des défaillances de l’ancien canal, dont la construction présentait de nombreuses anomalies. La rénovation s’inscrit dans une stratégie globale de gestion des ressources hydriques, particulièrement cruciale face à la raréfaction des précipitations et à la baisse du niveau des barrages. Malgré une capacité de stockage de 75 millions de mètres cubes, le barrage de Koudiat Medouar peinait à remplir pleinement son rôle en raison des importantes pertes du réseau. La rénovation complète de cette infrastructure hydraulique majeure devrait ainsi marquer un tournant décisif dans la gestion des ressources en eau de la région, offrant une solution durable aux problèmes d’approvisionnement qui affectent depuis longtemps les populations locales.
Nasreddine Bakha
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