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Le Président-Directeur Général (P.-D.G.) de SERPORT, Mohamed Karim Eddine Herkati, a révélé le montant du programme de modernisation des infrastructures portuaires algériennes, en application des instructions du chef de l’État. Invité hier sur la Chaîne III de la Radio nationale, il a annoncé que plus de 40 milliards de dinars sont consacrés à la mise en œuvre des différentes étapes de ce programme, précisant que le groupe public a alloué une enveloppe de 29 milliards pour l’année 2025, destinée à l’acquisition de nouveaux équipements. « En plus des équipements commandés en 2024 et en cours de livraison, une enveloppe de 29 milliards de DA est dédiée, au titre du programme 2025, à l’acquisition de portiques de quais, de grues, de stackers, de scanners, etc. », a-t-il indiqué. L’invité de la Chaîne III a également annoncé qu’une autre enveloppe, d’un montant de 14 milliards, est affectée à la réhabilitation des infrastructures portuaires, notamment le renforcement des quais et le dragage des zones portuaires, afin de faciliter l’accostage des navires de grande taille. « Les ports concernés par ces travaux sont ceux d’Alger, avec la réhabilitation de quatre quais, d’Annaba, où un quai sera renforcé pour assurer la liaison entre sa partie sud et nord, ainsi que ceux de Ténès et Ghazaouet, pour le dragage de leurs abords », a-t-il précisé. Évoquant le port de Djendjen, Herkati a expliqué que SERPORT prévoit de finaliser la construction du terminal à conteneurs, afin d’augmenter sa capacité à 2 millions d’EVP (équivalent vingt pieds) par an et de faire de cette infrastructure un hub sur la rive sud de la Méditerranée. L’autre question abordée par le même responsable concerne la mise en place d’un fonctionnement continu 24/7 au sein des ports, comme demandé par le Président Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres. Selon lui, « ce système permettra une meilleure exploitation des ports et une réduction significative des délais de séjour des navires et des marchandises dans les zones portuaires ». Des réunions ont été organisées sous l’égide du ministre des Transports, afin de définir les mécanismes de mise en place de cette nouvelle organisation dans les délais impartis. « Une cellule de suivi a également été créée pour assurer une mise en œuvre optimale des directives et garantir un traitement continu des navires », a ajouté le responsable. En plus des investissements consacrés à la modernisation des ports et au renforcement des moyens humains et matériels, les responsables misent aussi sur la formation, la numérisation, ainsi que sur une coordination efficace entre les différents acteurs de la chaîne logistique, afin de réduire davantage les délais d’attente en rade. Le traitement des informations en amont permettra, assure-t-il, de planifier l’orientation des navires vers les ports disponibles.
Samir Rabah
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