Le MB Rouissat, club d’un quartier périphérique de la ville de Ouargla, trône à la tête du classement de la Ligue nationale de football amateur (Groupe Centre-Est) depuis le début du championnat. A 20 journées de la fin, il est accrédité d’un pronostic tout à son avantage pour accéder en Ligue I professionnelle. Il lui suffisait de battre son poursuivant direct, l’USM El Harrach, qu’il recevait pour le compte de la 21ème journée, pour creuser l’écart et entrevoir la suite du parcours en toute sérénité. La mission était certes compliquée face à un adversaire, animé lui aussi de la même ambition. Les supporteurs du MB Rouissat nourrissent le vœu de pouvoir faire mieux que Beni Thour, premier club du sud à avoir remporté la coupe d’Algérie en 2 000, alors qu’il évoluait en seconde division. Objectif : l’accession en Ligue I professionnelle. Ceux de l’USM El Harrach espèrent voir leur club retrouver l’élite où il évolué pendant plus de 20 ans. Le match, qui devait les opposer jeudi dernier était décisif et capital. Mais coup de théâtre que personne n’attendait, le match au sommet que certains médias et plateaux TV avaient déjà classé sous le chapitre d’une rencontre « sous haute tension », n’a pas eu lieu. Des scènes de violence enregistrées avant le début de la confrontation ont été derrière la décision de l’annulation prise par l’arbitre. Que s’est-il passé exactement, et qui est derrière les tristes événements, qui ne servaient nullement l’intérêt du MB Rouissat ? Est-il vrai que les conditions sécuritaires pour le bon déroulement de la rencontre n’étaient pas réunies, comme le prétendent certaines sources ? Il faut noter que la tension avait été entretenue par plusieurs parties à quelques jours avant le match ; et les événements ont pris une tournure, qui n’annonçaient rien de bon, durant l’échauffement. Chaouchi est-il en mesure de faire un témoignage crédible ? « Des stadiers ont été vus avec des projectiles à la main », rapportent des médias. Y’a-t-il eu vraiment une attaque une attaque à l’acide, qui aurait ciblé un dirigeant d’El Harrach ? Ce qui est d’ores et déjà intrigant, c’est qu’avant même que la commission d’enquête ne livre ses conclusions, l’ambiance à l’intérieur de certains plateaux TV est marquée par un chauvinisme flagrant. Et le coupable est déjà désigné. « Des incidents graves ont été signalés, notamment des agressions visant certains joueurs et dirigeants de l’Union d’El Harrach. On parle de plusieurs joueurs et dirigeants de l’USMH agressés et blessés, dont Mustapha Maza, qui a été victime d’une lâche attaque. Selon la délégation d’El Harrach, le manager, Mustapha Maza, a été blessé aux yeux après avoir été aspergé d’esprit de sel », avance-t-on. « La Ligue de football professionnel sera amenée à se prononcer rapidement sur d’éventuelles sanctions à l’encontre du MB Rouissat, dont la responsabilité est engagée dans ces évènements regrettables », appellent d’autres. « Les intimidations envers les Algérois ont commencé avant même leur entrée au stade. La situation a dégénéré lorsque l’équipe de l’USMH est apparue sur le terrain pour commencer les échauffements. Des individus ont pénétré sur le terrain pour s’en prendre aux joueurs harrachis, et c’est à partir de là qu’une grande bagarre a éclaté », a écrit un site sportif. Alors que du côté du MB Rouissat, on évoque une mise en scène de la part de l’USMH qui voulait gagner la rencontre sur tapis vert, des médias anticipent déjà sur la décision de la commission de discipline de la LNFA et voient EL Harrach relancé dans la course à l’accession. « Le dossier sera mis sur la table de la Commission de discipline dans les heures à venir. La direction de l’USM El-Harrach va porter plainte, en présentant un dossier en béton, avec des photos et vidéos à l’appui », écrit encore un autre site. On nage en plein chauvinisme dans des débats désolants. En tous les cas, c’est un dossier sensible auquel fait face aujourd’hui Walid Sadi.
Mohamed Mebarki
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