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Une bataille électorale sans précédent se profile à Constantine pour les élections de renouvellement partiel du Conseil de la Nation (Sénat) prévues le dimanche 9 février. Pas moins de 17 candidats se lancent dans cette course, un nombre exceptionnellement élevé qui place Constantine parmi les wilayas comptant le plus grand nombre de candidatures au niveau national. La liste définitive des candidats révèle une forte présence d’indépendants avec douze postulants, dont le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Constantine, Charaf Bensari. Les autres candidats indépendants sont Sofiane Taleb, Hassan Ben Hamida, Khaled Dakiche, Hamza Seddah, Khalil Berkane, Azzouz Derbal, Hicham Berroual, Ishak Kartane, Nabil Teriki, Choaib Hamlaoui et Mehdi Berahal. Les partis politiques présentent quant à eux cinq candidats : Nadhir Ben Djabellah pour le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abdelmoumen Bahri pour le Front de Libération Nationale (FLN), Azizi Hussein pour le Mouvement El-Bina, Guettit Mohamed El-Hadi pour le Front El Moustakbal, et Ben Hamouda Boubekeur pour le Rassemblement national démocratique (RND). Les partis Liberté et Justice ainsi que Justice et Développement (PJD) n’ont pas présenté de candidats. Le nombre élevé de candidats indépendants indique l’absence d’un consensus attendu au sein de ce bloc. Initialement, ces candidats devaient déposer leurs dossiers auprès de l’Autorité Nationale Indépendante des Elections (ANIE) avant de s’accorder sur un candidat unique. Cette stratégie n’ayant pas abouti, les chances des indépendants pourraient être considérablement réduites avec une dispersion des voix entre douze candidats. Les indépendants représentent une force de 97 élus dans la wilaya, constituant ainsi un poids électoral significatif malgré la diversité de leurs listes d’origine. Selon des observateurs de la scène politique locale, ce bloc pourrait jouer un rôle décisif dans le soutien à tout candidat, qu’il soit partisan ou indépendant. Le RND, première force politique partisane de la wilaya avec 54 élus dans les APC et de wilaya, mise sur la discipline de ses membres pour soutenir son candidat. Il en va de même pour le MSP qui compte 46 élus et le FLN avec 42 élus. Les partis du Front El Moustakbal et du Mouvement El-Bina misent également sur leurs candidats pour participer à la compétition. Selon nos sources, les candidats ont déjà entamé leurs campagnes électorales pour séduire les élus. Ces élections sénatoriales restent ouvertes à toutes les possibilités et alliances, notamment en raison du nombre inattendu de candidats, parmi les plus élevés à l’échelle nationale. À noter que le nombre total d’électeurs dans la wilaya est estimé à 293 élus.
Rafik S.
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