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sommet de la ligue arabe : Tebboune n’ira pas au Caire

Le président Abdelmadjid Tebboune exprime, indirectement, sa colère contre le comportement des pays du Golfe, de l’Égypte et de la Jordanie. À la veille du sommet arabe d’urgence, qui doit s’ouvrir aujourd’hui au Caire, le chef de l’État annonce qu’il ne participera pas personnellement à cette rencontre. L’annonce a été faite par l’agence de presse algérienne officielle, APS, citant une source informée. Selon l’Agence, le président Tebboune a chargé le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, de le représenter à cette réunion. « Cette décision intervient dans le contexte des déséquilibres et des lacunes qui ont entaché le processus de préparation de ce sommet, dans la mesure où celui-ci a été monopolisé par un groupe restreint de pays arabes, qui ont accaparé l’élaboration des conclusions du prochain sommet du Caire sans aucune coordination avec le reste des pays arabes, pourtant tous concernés par la question palestinienne », indique la même source. Poursuivant, celle-ci affirme qu’Abdelmadjid Tebboune « éprouve un sentiment d’insatisfaction face à cette méthode, fondée sur l’inclusion de certains pays et l’exclusion d’autres, comme si le soutien à la cause palestinienne était devenu le monopole de quelques-uns ». La logique a toujours été de consolider l’unité arabe et de rassembler tous les pays arabes autour de la cause palestinienne, qui demeure leur cause centrale, d’autant plus qu’elle est confrontée à des défis existentiels visant à s’attaquer au projet national palestinien dans son essence, poursuit l’Agence. « C’est cette approche que l’Algérie a toujours défendue comme référence et boussole. Notre pays continue d’ailleurs à consacrer son mandat au Conseil de sécurité à la défense de la cause palestinienne, en tant que voix arabe qui dit la vérité, qui défend les droits des opprimés, et qui n’attend ni récompense ni reconnaissance de ses frères, mais qui se lamente et déplore l’état actuel de la nation arabe », souligne l’agence. Pour rappel, le 21 février passé, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane avait organisé un mini-sommet arabe, réunissant les dirigeants de seulement six pays : ceux du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), ainsi que le roi de Jordanie, Abdallah II et le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi. Ce mini-sommet visait déjà à discuter d’un plan en réponse à la proposition du président américain, Donald Trump, de déplacer la population de Ghaza vers l’Égypte et la Jordanie. L’exclusion évoquée par l’APS remonte à une dizaine de jours et outre le chef de l’État, le Président tunisien, Kaïs Saïed, ne prendra pas non plus part à ce rendez-vous, préférant lui aussi envoyer son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti. Toutefois, la présidence tunisienne n’a fourni aucune explication sur cette absence. 

Samir Rabah

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