Alors que le Premier ministre sioniste continue d’opposer un refus catégorique à l’application de la deuxième phase de l’accord de trêve, qui prévoit la libération des 24 otages restants ainsi que la restitution des 34 corps de ceux qui ont été tués, en échange de la libération d’environ 1 800 prisonniers politiques palestiniens. Et alors que Ghaza subit toujours un blocus des plus meurtriers, privés de l’aide humanitaire, qui lui aurait permis de survivre dans des conditions plus que catastrophique. Les dirigeants arabes se réunissent aujourd’hui au Caire dans un sommet qualifié prosaïquement de « sommet d’urgence » pour discuter de la reconstruction de l’enclave palestinienne. L’Egypte aurait de son côté finalisé son plan de reconstruction et la liste des entreprises égyptiennes, qui y prendraient part. Le plan prévoit le déplacement des Palestiniens vers des zones « temporaires » à l’intérieur de Ghaza, en attendant leur déportation conformément à la volonté du président américain. L’ordre du jour du sommet validé par quelques pays arabes sans tenir compte de l’avis des autres membres de la Ligue arabe a certainement reçu l’aval de la Maison Blanche. Au Caire, la parole sera donnée exclusivement aux pays cités dans le projet de Donald Trump, et où il sera question beaucoup plus de tractations en milliards de dollars que du sort du peuple palestinien, qui risque d’être exterminé par la faim, les épidémies et les massacres de masse en cas où l’Etat sioniste décide de reprendre son agression. « La décision de stopper totalement l’entrée de l’aide humanitaire à Ghaza jusqu’à la destruction du Hamas ou sa reddition totale et la libération de tous nos otages est une étape importante qui va dans la bonne direction », ont estimé les responsables sionistes, qui ne dissimulent désormais plus leurs plans. Le refus de Abdelmadjid Tebboune de participer personnellement à un sommet tracé à l’avance et sans consensus, traduit la volonté de l’Algérie de demeurer fidèle à sa position immuable en faveur de la cause palestinienne. Le groupe qui a monopolisé la préparation du sommet pourrait pousser la Ligue arabe à une fracture fatale. Il s’agit d’un risque dont les aspects sont déjà visibles. Alors, que seront les contours de ce soi-disant plan alternatif à celui du président américain, présenté par un groupe de pays arabes ?
Mohamed Mebarki
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