
La commune rurale de Bordj Sabath, rattachée à la daïra d’Oued Zenati et distante d’une cinquantaine de kilomètres de Guelma, vit une situation hydraulique dramatique qui met à rude épreuve la patience de ses habitants. Privés d’un approvisionnement régulier en eau potable, les administrés de cette commune rurale ont décidé, lundi 3 mars, de faire entendre leur voix sur les ondes de la radio régionale pour interpeller les responsables locaux sur leurs souffrances quotidiennes. Les témoignages se multiplient, tous aussi accablants les uns que les autres. Un père de famille a déclaré : « Nous ne sommes alimentés en eau potable que tous les quinze jours et parfois plus longtemps. L’absence de cet élément vital nuit à nos conditions d’hygiène et notre cadre de vie en pâtit ! ». D’autres habitants vont dans le même sens, déplorant que cette situation perdure encore malgré les nombreuses requêtes adressées à la municipalité. Face à cette situation critique, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC), Hamza Cherairia, reconnaît la détresse de ses administrés tout en apportant quelques éclairages techniques. « Effectivement, les habitants souffrent du manque d’eau potable depuis longtemps », admet-il. La commune se trouve dans une situation géographique et infrastructurelle complexe, desservie en bout de ligne par une canalisation principale de 80 kilomètres, ce qui compromet significativement l’acheminement de l’eau, a-t-il expliqué. Conscient des enjeux, le responsable local assure que des démarches sont en cours pour résoudre ce problème structurel. Il a annoncé qu’un projet initié en 2014 prévoyant l’alimentation en eau à partir de la station de traitement du barrage de Bouhamdane a été relancé. Une lueur d’espoir est apparue récemment lorsque la wali de Guelma a décidé de réactiver ce projet longtemps resté en sommeil, dira-t-il.
H. B.
Partager :