
Le procureur de la République près le tribunal de Sétif a requis, hier mardi, une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre des trois principaux accusés dans l’affaire de commercialisation de viande d’âne, ainsi que deux ans de prison ferme pour deux autres individus impliqués dans le transport de la marchandise. L’affaire a été déjouée in extremis le lundi 24 février 2025 par les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya de Sétif. Cinq personnes, à savoir (H. A.), (H. A.), (S. A.), (S. K.) et (B. R.), ont comparu hier devant le juge du tribunal de Sétif pour mise en danger de la vie d’autrui, vente et exposition de produits impropres à la consommation humaine, ainsi que pour l’exploitation d’un établissement sans autorisation, dans une opacité totale entourant ce commerce illégal. L’arrestation du réseau impliqué dans la vente de viande d’âne et de mulet a été rendue possible grâce à des informations recueillies par les services de la police de la wilaya de Sétif. Un dispositif de surveillance a été mis en place pour suivre le circuit de promotion et d’écoulement de cette viande sur le marché local, notamment sous forme de viande hachée destinée à de nombreux restaurants et pizzerias de la région. Les suspects ont été appréhendés en flagrant délit alors qu’ils tentaient de se débarrasser de trois têtes de mulets. Malgré leur tentative de fuite et leur résistance, ils ont été interpellés par les forces de l’ordre. L’enquête a également permis de localiser un abattoir clandestin situé dans une construction individuelle à la cité Al Sfiha, à la sortie sud de Sétif. Par ailleurs, selon des sources concordantes, de nombreux restes osseux de têtes d’ânes et de mulets ont été retrouvés sur les lieux, laissant penser à la commercialisation d’une grande quantité de ce produit carné. Les enquêteurs ont également mis la main sur près de 100 kg de viande hachée de mulet, destinés à être placés sur le marché de la consommation, ainsi que divers déchets retrouvés dans l’abattoir clandestin perquisitionné. Il est à noter que le verdict de cette affaire a été reporté au 11 mars 2025.
F. Senoussaoui
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