Toilettes publiques neuves saccagées à Guelma : Quand l’argent du contribuable part dans le siphon…

Des toilettes publiques neuves installées en juin 2024 à Guelma sont aujourd’hui vandalisées et inutilisables, victimes de l’inaction des autorités locales qui n’ont jamais finalisé leur mise en service. Ces sept blocs sanitaires, qui devaient répondre aux besoins urgents des 150.000 habitants, ont été défoncés et pillés par des individus sans scrupules. Les toilettes avaient été installées à la cité Tahar Gahdour face à la mosquée al-Qods, aux abords des terrains de sports de proximité jouxtant la supérette Calama, au boulevard Soudani Boudjemaâ, à la cité Guerroui à Bab Skikda, à la rue Ali Boudjahem à côté de l’hôpital docteur Okbi et au sein d’une aire implantée route de Belkheir. Selon des informations recueillies auprès de certains élus locaux, un appel d’offres aurait été lancé pour finaliser la location de ces installations peintes en bleu et blanc, mais aucune suite concrète n’a été donnée depuis neuf mois. Un u qui a souhaité conserver l’anonymat indique que « cette opération d’intérêt général n’a pas fait l’objet d’une étude sérieuse ». « Des plateformes en béton n’ont pas été réalisées, laissant les conduites extérieures d’eaux usées et d’eau courante exposées au vandalisme », explique-t-il. L’expert remet également en question le choix des emplacements, estimant que ces équipements auraient été plus utiles dans les squares, les gares routières, au centre-ville ou à proximité des marchés couverts. « C’est un crime d’abandonner des équipements neufs qui ont nécessité des dépenses phénoménales », s’indigne un père de famille, visiblement scandalisé par ces dérapages. « Nous avons droit à un meilleur cadre de vie et dénoncer ces anomalies est de notre devoir », ajoute-t-il. L’Est Républicain avait déjà signalé cette situation dans une précédente édition, s’étonnant du laisser-aller affiché par la municipalité. Malgré cela, l’immobilisme des locataires de l’hôtel de ville persiste, au grand dam des habitants qui aspirent à une meilleure qualité de vie et des infrastructures urbaines fonctionnelles.

Hamid Baali