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Commerce électronique : Attention aux arnaques !

En plein essor depuis quelques années déjà, le commerce électronique appelé communément E-Commerce couvre aujourd’hui un marché en plein expansion évalué à plus de 1,5 milliard de dollars, même si le e-paiement reste très limité et que sa généralisation demeure en retard. Face au risque d’arnaque en ligne, les acheteurs préfèrent les paiements à la livraison, ce qui constitue d’ailleurs 95% des transactions, rapporte le quotidien gouvernementale, El Moudjahid, citant le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement, Mustapha Zebdi. Celui-ci a estimé par ailleurs que cette méthode de paiement constitue un facteur de blocage, qui entrave la bonne marche d’un secteur victime de toutes sortes d’escroqueries, dont l’évolution aurait réduit considérablement l’usage de l’argent liquide. Tout en évoquant « l’ampleur des arnaques », exposant les clients à plusieurs « risques de fraude », le président de l’APOCE lance un appel aux responsables concernés afin d’assurer au secteur une plus grande fiabilité. Selon des chiffres révélés il y’a environ deux ans par l’agence APS, le nombre d’opérateurs immatriculés au registre du commerce, sous le code de l’activité du commerce électronique, a atteint 2127 opérateurs, dont 1010 personnes physiques et 1117 morales. « Seulement 176 opérateurs ont obtenu un nom de domaine, obligatoire dans les transactions électroniques, soit un taux de 8,27% », a indiqué la même source, soulignant que la loi « impose à l’ensemble des professionnels du E-commerce d’obtenir un nom de domaine, doté d’une extension (.dz) pour conférer une légitimité à leurs activités et apporter de plus grandes garanties aux consommateurs ». Il va sans dire que l’obtention d’un nom de domaine permet aux commerçants recourant au commerce électronique de passer d’une activité parallèle à une activité légale. Se basant sur les plaintes de client reçues par l’association qu’il préside, Mustapha Zebdi a évoqué deux arnaques. La première concerne les clients ayant réceptionné un ou des produits, qui ne sont pas conformes à leurs commandes. Parmi ces clients, certains se sont confrontés à un refus de remboursement ! La deuxième a trait à la fiabilité douteuse de certains sites du e-commerce ; ce qui expose les clients les clients aux « escroqueries aux acomptes », qui auraient versé de l’argent et ne jamais recevoir la commande, a indiqué Mustapha Zebdi, exhortant les autorités à réguler ce marché en attribuant à chaque commerçant en ligne « un nom, ou un numéro d’enregistrement pour assurer une transparence totale ». En attendant, les sites de e-commerce non authentifiés activent et les clients potentiels sont toujours exposés aux risques d’arnaques. Une telle situation si elle perdure ne pourrait en aucun cas encourager la généralisation du e-paiement. Le président de l’Apoce aura beau appeler les consommateurs à prendre leurs précautions, tout en exhortant les autorités à prendre « des sanctions sévères contre ceux qui enfreignent la loi et abusent des consommateurs. Un assainissement du secteur s’impose pour offrir aux consommateurs la garantie d’une protection juridique en cas de fraude.

Mohamed M

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