
Le mois du Ramadhan et ses horaires de déplacement particuliers ont remis en lumière la problématique des transports urbains dans la wilaya d’Annaba, notamment dans les nouvelles zones urbaines comme la circonscription administrative Benmostefa Benaouda, Kalitoussa et Gantra. Ces importantes zones urbaines disposent encore aujourd’hui du minimum syndical de transports publics en comparaison avec le nombre de citoyens qui y résident. Ce service minimal est par ailleurs inconstant et quasi-absent dès le coucher du soleil en temps normal. La situation empire pendant le Ramadhan où plus d’un citoyen s’est retrouvé à rompre le jeûne dans un restaurant al-Rahma, faute de pouvoir rentrer chez lui en fin de journée. La direction des Transports d’Annaba a récemment obtenu une autorisation de son ministère pour créer 1.075 nouveaux moyens de transport public (taxis et bus) dans la wilaya d’Annaba. Toutefois, cette mise en œuvre ne pourra se faire qu’après le Ramadhan en raison des procédures à suivre, particulièrement pour les bus qui nécessitent des conventions. Dans l’immédiat, la direction des Transports a élaboré une feuille de route des circuits et des points d’arrêts de bus dans les secteurs de Kalitoussa, Gantra et notamment à Benmostefa Benaouda. Depuis des années, les habitants de la nouvelle ville dénoncent des moyens de transports inconstants et insuffisants pour les plus de 100.000 personnes qui y vivent, malgré les dispositions prises par la direction des Transports pour résoudre ce problème. En l’espace de dix ans, le nombre de bus sur la ligne reliant le chef-lieu de wilaya à la circonscription administrative est passé de trois à plus de trente. Cependant, ces efforts sont compromis par l’irresponsabilité et l’inconstance des transporteurs privés, taxis et bus confondus. Chaque jour, les citoyens effectuent des trajets qui durent entre une heure et demie et deux heures pour atteindre Annaba. Ils passent des heures à attendre des bus qui, parfois, ne viennent jamais, sans oublier une station de taxi fantôme. De plus, la circonscription administrative souffre d’un problème de transport interne. Les citoyens n’ont pas de moyens de transports publics pour se déplacer entre les cités et quartiers de l’ex-Draâ Erriche, ce qui pose problème notamment pour les enfants scolarisés sur place. C’est un autre point sur lequel travaille la direction des Transports pour donner des autorisations de taxis dans les nouveaux pôles urbains d’Annaba, d’où l’initiative du ministère des Transports et les 1.075 autorisations pour créer de nouveaux moyens de transports publics dans la wilaya d’Annaba.
Soufiane Sadouki
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