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Protection et surveillance du lac de Boucedra à Annaba : Contrôles accrus et sanctions contre les contrevenants

La direction de l’Environnement a tenu à rassurer l’opinion publique sur la prise en charge effective de la sauvegarde du lac de Boucedra dans la commune d’El Bouni. Les atteintes environnementales à cette zone humide font l’objet d’une surveillance accrue de la part des services de la protection de l’environnement. Depuis la célébration de la Journée internationale des zones humides de l’année 2024, le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, s’est personnellement investi pour garantir la préservation de ce lac dont la biodiversité doit jouir d’une protection renforcée, notamment contre les tentatives d’appropriation illégale par la mafia du foncier. La direction de l’Environnement a enregistré la présence mensuelle de 5.000 oiseaux migrateurs et nicheurs représentant 42 variétés, parmi lesquelles quatre espèces de canards menacées de disparition, dont notamment 900 canards à tête blanche. Face à cette richesse écologique, plusieurs mesures de protection ont été mises en place. Les services de sécurité ont été saisis, notamment les agents de la brigade de l’environnement de la gendarmerie nationale, la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement, l’inspecteur de l’environnement ainsi que les services de l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’El Bouni. Ces différentes autorités procèdent désormais à des contrôles réguliers afin de protéger ce haut lieu de la biodiversité de la wilaya d’Annaba. Elles sont chargées d’adresser des avertissements et de saisir la justice contre les personnes qui portent atteinte à ce lac par des constructions illicites ou des décharges sauvages. Par ailleurs, une équipe de quinze docteurs chercheurs a été mobilisée pour recenser et classer les différentes espèces d’oiseaux. Ces spécialistes ont d’ailleurs enregistré la présence de 2.465 volatiles en janvier 2025. En parallèle, la direction des Ressources en eau est chargée d’aménager un canal d’évacuation des eaux usées à partir du lac et dirigé vers la station de Kheraza, elle-même reliée à la station principale de l’Allélick. Le premier tronçon d’une longueur de 1.400 mètres linéaires partira des habitations voisines du lac pour acheminer les eaux usées vers la station de relevage. Le deuxième tronçon de 2.500 mètres linéaires reliera ensuite cette installation à la station principale de Kheraza. Enfin, la direction de l’Environnement annonce l’attribution d’une couverture financière au titre de l’année 2025 pour financer des études relatives au classement de cette zone humide, conformément au décret 02-11 du 17 février 2011 dans le cadre de la protection et du développement durable. Le décret officialisant ce classement paraîtra la semaine prochaine.

Ahmed Chabi

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