
Ce n’est pas une ou deux personnes, mais plusieurs qui ont fait part de malaises ressentis après avoir consommé des produits de la mer d’origine tunisienne. Il s’agit principalement de crustacés, notamment des crevettes, dont la consommation aurait provoqué, selon nos interlocuteurs, des vertiges, des maux de tête et, dans certains cas, des vomissements. Ces crevettes, nous ont-ils assuré, ont été achetées dans la ville d’El Kala. Contacté à ce sujet, le directeur de la Pêche et de l’Aquaculture de la wilaya d’El Tarf, Laïche Zouaoui, nous a déclaré qu’il s’agissait d’un problème de mauvaise conservation du produit. Il a précisé que la crevette, qui ne supporte pas bien le froid, doit être congelée après avoir été nettoyée et éviscérée. À ce propos, le directeur du secteur nous a indiqué que cinq quintaux de ce produit, impropres à la consommation, ont été saisis au poste frontalier d’El Ayoun. A noter aussi que certains particuliers achètent de grandes quantités de poisson, qu’ils entassent dans deux ou trois glacières, non pas pour leur consommation personnelle, mais pour les revendre. Dans ce cas, la Douane procède automatiquement à leur saisie. Par ailleurs, des témoins nous ont signalé la présence d’un camion immatriculé en Tunisie, stationné sur la route dite du « lourd », en train de vendre du poisson. Face à cette situation, on peut légitimement se demander où sont passés les services du commerce, ainsi que les associations de protection des consommateurs, pratiquement inopérantes et qui font dans la figuration et le prestige au lieu d’un travail rigoureux sur le terrain. En attendant que le holà soit mis sur ces pratiques qui présentent un réel danger sur la santé publique, qu’il s’agisse de viandes d’origine douteuse, de petit-lait imbuvable ou encore de pâtisseries traditionnelles et modernes vendues sans contrôle sanitaire, la prudence doit être de mise chez les consommateurs.
Iheb
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