70 views 4 mins 0 Comment

Coopération sécuritaire entre l’Algérie et les Etats-Unis : Pragmatisme et réalisme

La coopération sécuritaire entre l’Algérie et les Etats-Unis a une longue histoire. Elle avait évolué à l’époque où feu Messaoud Zeghar connu sous le nom de guerre de Rachid Casa, qui entretenait déjà durant la guerre de libération nationale des relations privilégiées avec d’influentes personnalités américaines. Le protocole d’accord dans le domaine militaire entre les deux pays, signé le 22 janvier dernier à l’occasion de la visite en Algérie du commandant en chef des forces américaines en Afrique, le général d’armée Michael Langley, entre dans le cadre d’une relation qui n’a jamais cessé. Alors que des groupes de travail s’attellent à concevoir des plans pour la mise en œuvre à court terme de l’accord, l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Sabri Boukadoum, a longuement évoqué les perspectives et les priorités de la coopération militaire entre les deux pays et l’attitude de l’Algérie vis-à-vis de la nouvelle administration américaine. Il a abordé la prochaine session de coordination entre les deux pays et évoqué les objectifs de l’Algérie à travers le renforcement des liens sécuritaires et économiques avec les Etats-Unis pendant le second mandat du président Donald Trump, ainsi que les opportunités de coopération entre les deux parties en matière de technologies de défense. « Nous avons un dialogue militaire qui dure depuis des années maintenant », a-t-il déclaré à un site américain, précisant que le protocole en question concernait la mise en place d’un cadre juridique pour cette coopération. Selon le diplomate, les échanges de renseignements maritimes et les nouvelles ventes militaires sont les premiers domaines d’intérêt que les représentants des deux pays devraient poursuivre ensemble. D’autres segments comme les opérations de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le terrorisme dans et autour du Sahel ont été pris en charge, a-t-il indiqué. Sans donner de précisions concernant les éventuelles ventes militaires, il a toutefois confirmé que les représentants des Etats-Unis et de l’Algérie formaient trois nouveaux groupes de travail pour établir le plan de mise en œuvre du protocole d’accord et définir leurs prochaines étapes. Le diplomate algérien a mis l’accent sur les atouts de l’Algérie et l’avantage qu’elle possède. « Les écoutes téléphoniques, les satellites… » sont essentiels aux opérations de sécurité américaines à l’étranger, néanmoins, a noté le diplomate algérien « il faut connaître les gens, les tribus et toutes les interactions entre elles, il faut avoir des informations humaines ». « Permettez-moi de dire très clairement, en tant que diplomate étranger, que nous n’avons pas de préférences. Nous travaillons donc avec chaque administration. Bien sûr, nous essayons de vendre notre potentiel à la nouvelle administration. Le président Trump a dit qu’il était pour les accords. Nous allons donc essayer d’aider l’administration Trump à voir les avantages d’aller avec l’Algérie », a conclu l’ambassadeur d’Algérie à Washington, dont de larges extraits de son entretien ont été repris par le site TSA.

M.M

Comments are closed.