« En octobre 2024, la situation du marché de travail se caractérise par un volume de la population occupée atteignant 12,055 millions dont un occupé sur cinq est une femme, le taux d’emploi s’établit à 36,4% avec une progression continue du taux d’emploi féminin qui a atteint 14,3%. Le taux de chômage au niveau national est estimé à 12,7% enregistrant des disparités significatives par sexe, par âge et par niveau d’instruction ». C’est ce qu’a révélé un document publié récemment par l’Office national des statistiques concernant la situation de l’emploi et du chômage en Algérie à octobre 2024. Moins de 10 jours après cette publication, l’ONS a dans un communiqué publié samedi sur son site Internet revu à la baisse le taux de chômage. L’organisme public chargé des statistiques sociales, des indices des prix à la consommation, de la production et d’autres missions a indiqué que des « ajustements sont nécessaires pour ajuster les données recueillies dans l’enquête sur l’emploi en octobre dernier ». Au moment de l’enquête, explique l’ONS, il y a eu un effectif cumulé de 337.000 réponses de personnes réparties en deux catégories : soit elles exercent une activité informelle mais déclarent chercher un emploi, soit elles n’ont jamais exercé une activité et déclarent chercher un emploi. « Dans ces deux cas, et même si l’objectif premier demeure le maintien du bénéfice de l’allocation chômage, la proposition d’un emploi serait favorablement accueillie », souligne l’ONS. L’organisme note que le nombre de postes d’emplois créés durant le dernier trimestre de l’année 2024 n’a pas été pris en compte. Le nombre d’emplois créés durant cette période avoisine les 70 000 postes. Ce qui donne une nouvelle configuration : le taux de chômage en Algérie à la fin de l’année 2024 était donc de 9,7 % de la population active, affirme l’ONS. Les résultats préliminaires de l’enquête qui seront appelés à être consolidés lors de la prochaine enquête de l’année 2025, montrent « une importante création d’emplois malgré la non-comptabilisation des emplois créés en fin d’année 2024 ». Conclusion : un nombre considérable de personnes exercent des activités non déclarées et bénéficient de l’allocation chômage. « L’avènement de l’allocation chômage a contribué à modifier les comportements vis-à-vis du travail de nombreuses personnes qui bénéficient à présent de l’allocation chômage mais se mettent aussi à disposition pour un poste de travail proposé », a expliqué l’Office national des statistiques, qui souligne que 450 000 postes d’emploi ont été créés rien qu’en 2024.
Mohamed M
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