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Commerces et étalages illicites à Annaba : Berrahal condamnée à l’anarchie ?

Un constat des plus amers de la dégradation du cadre de vie et des atteintes aux biens de l’État a été, au fil du temps, relevé au grand jour au chef-lieu de la commune de Berrahal, où la loi de la République n’est ni respectée ni appliquée. L’extension sauvage des magasins, pratiquement généralisée, des étalages de fortune qui reviennent en force au beau milieu de la cité des 400 logements et la multiplication des kiosques « multi-services » illégaux, un peu partout à travers la ville y compris à l’avenue principale, caractérisent l’antique Aïn Mokra. Au chef-lieu de la wilaya d’Annaba ainsi que dans la majorité des communes, les règlements en vigueur concernant les violations des espaces publics en lançant une large opération de lutte contre les extensions illicites de magasins sont systématiquement appliquées. Cependant, à Berrahal, tout le monde préfère adopter l’attitude de Ponce Pilate. Devant l’impunité, le moins que l’on puisse dire est que cest l’anarchie en matière d’extensions illicites de locaux commerciaux à travers pratiquement toutes les cités de la ville de Berrahal. Certains propriétaires de magasins semblent défier la loi de la République et ne reculent devant rien. La majorité des propriétaires des magasins ont opéré des extensions avec des constructions en dur sur les espaces publics. Plus grave, aucune autorisation n’a été accordée dans ce cadre. Selon les autorités de la commune, seules des autorisations ont été accordées pour la réalisation de stores marquises, appelés communément « tinda », mais les propriétaires ont procédé, à la grande stupéfaction des habitants, à des extensions de leurs magasins en s’accaparant, en plus des trottoirs, des espaces et une partie de la chaussée. Pis encore, en l’absence d’une main de fer de la force publique, de nouveaux kiosques multiservices en dur sont venus renforcer un « parc illicite » déjà étoffé. Ces « pergolas » participent pleinement à la délinquance juvénile en matière de stupéfiants. Tout cela se passe souvent en plein jour, et la liste est encore longue. Un peu trop longue pour une ville satellite de la métropole Annaba. Pour beaucoup d’habitants, aujourd’hui, c’est la pagaille à Berrahal, véritable carrefour entre Constantine, Skikda et Annaba. Du côté des élus, l’on affirme « avoir formellement saisi les services concernés, en vain, car la situation se détériore au fil des jours, à tel point qu’elle semble aujourd’hui intraitable ». Pour leur part, les vendeurs occasionnels de fruits et légumes sont revenus à la charge en plaçant des étals de fortune, ce qui a engendré un environnement des plus sordides dans la cité. Le comble : les commerçants désignés pour activer au sein du marché de la ville à l’occasion du mois de Ramadhan ont carrément refusé d’opérer à l’intérieur de l’infrastructure commerciale, préférant occuper les trottoirs au même titre que les vendeurs illicites. D’ailleurs, pour la direction du Commerce et de la Promotion des exportations de la wilaya d’Annaba, le point noir en matière de marchés de proximité ouverts à l’occasion du carême demeure uniquement celui de Berrahal. Aujourd’hui, les habitants lancent un SOS en direction des pouvoirs publics pour une campagne de main propre, notamment pour mettre un terme à ces dépassements et pour une lutte sans merci en matière de trafic de foncier dans la commune de Berrahal. Cette dernière, l’une des plus importantes de la wilaya d’Annaba, est appelée à jouer dans la cour des grands eu égard au premier rôle qui lui a été réservé dans le projet du grand Annaba

B. S.-E. 

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