
La question du transport en commun assurant la navette entre la station d’El Hattab et les cités côtières (la Caroube, Belvédère et Aïn Achir) se pose avec acuité, notamment en ce mois de Ramadhan. Les habitants de cette partie du chef-lieu de la commune d’Annaba souffrent continuellement le martyre en raison de la détérioration des services de transport. Les moyens mis en exploitation sont loin de répondre aux besoins, tant en matière de qualité des services et des véhicules mis en circulation qu’en termes de couverture des dessertes. De même, l’on signale l’absence totale des « contrôleurs » du secteur du transport. Autant de talons d’Achille auxquels il faut remédier dans les meilleurs délais. D’ailleurs, pas plus tard qu’en fin de journée d’avant-hier, lundi 10 mars, de nombreux passagers ont été abandonnés par un transporteur privé à l’arrêt de bus de Rizzi Amor, sans explication, avant que celui-ci ne fasse demi-tour, à la grande stupéfaction des voyageurs. Beaucoup n’ont pu rejoindre leurs domiciles qu’après avoir rompu le jeûne dans la rue. Tout en dénonçant le comportement du transporteur, les victimes s’interrogent : « Est-il acceptable de traiter les passagers de cette manière sans tenir compte de leurs circonstances et de leurs droits ? ». Ils appellent, par ailleurs, les autorités concernées, en particulier la direction des Transports, à intervenir immédiatement pour trouver une solution à ce problème, assurer le respect des lignes de transport et fournir des services appropriés aux citoyens. Ainsi, le transport, qui avait été le premier secteur touché par la libéralisation, n’a connu en fait à Annaba qu’une certaine amélioration au plan du nombre, certes important mais non gargantuesque, de son parc roulant. Quant à la prestation de service public, elle laisse à désirer et fait grandement défaut.
B. Salah-Eddine
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