
Le scrutin portant renouvellement de moitié de la composante du Conseil de la nation, tenu avant-hier dimanche, a consacré la mainmise du duo FLN-RND sur la chambre haute du Parlement, les deux formations ayant arraché à elles seules 30 sièges. Ainsi, le FLN s’est adjugé 19 sièges, soit le tiers de ceux en jeu, lui qui avait présenté 56 candidats. Sauf qu’en réalité, le vieux front a perdu du terrain, 34 sièges de ses étant en jeu à l’occasion de ce scrutin, au moment où son « ennemi intime », le RND, arrive en deuxième position, avec 14 sièges. Un score qui permet au parti dirigé par Fateh Boutbig de pouvoir constituer son propre groupe parlementaire au sein du Sénat, où il compte déjà cinq sièges. Loin derrière, on retrouve les indépendants, qui ne sont que six à se faire élire, talonnés de près par le duo islamiste El Binaa-MSP, qui a arraché six sièges, à raison de trois chacun. Arrivent en queue de peloton le FFS, avec deux sièges, puis TAJ avec un unique siège.
Qui pour succéder à Salah Goudjil ?
Et maintenant que le scrutin s’est déroulé, et dans l’attente des résultats définitifs de la Cour constitutionnelle, l’attention se focalise sur le profil de celui qui devra succéder à Salah Goudjil à la tête de la chambre haute du Parlement. Dans une dizaine de jours, les deux tiers de la composante du Conseil de la nation, dans sa nouvelle configuration induite par le scrutin d’avant-hier dimanche, seront connus. D’ici là, le président de la République pourrait également pourvoir la quinzaine de sièges demeurés vacants pour diverses raisons, parmi le tiers présidentiel. À ce moment-là, nous aurons une cartographie complète, ou presque, du Sénat, qui pourrait nous renseigner sur le profil de celui qui succédera à Goudjil, qui vient d’achever son second mandat, lui qui a été désigné en janvier 2013, avant d’être reconduit en 2019, ce qui ne lui permet plus de postuler, conformément à l’article 122 de la Constitution, qui stipule que nul ne peut exercer plus de deux mandats parlementaires, consécutifs ou séparés.
A. K.
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