
Des comédiens, des associations artistiques et des groupes de musique locaux et d’autres wilayas ont été conviés à participer aux soirées de ce Ramadhan 1446 pour divertir les habitants. Les représentations se déroulent pour la plupart à la maison de la culture Ahmed Ridha Houhou, à la salle Atlas (Casino) – réouverte dernièrement – ou au théâtre régional Mekki Chebbah, constate-t-on. Concocté par la direction de la Culture et des Arts spécifiquement pour ce mois du jeûne, ce programme est foisonnant et varié « afin de répondre à tous les genres de public et de spectateurs ». « Il y en a pour tous les goûts et tous les âges ! », se targue-t-on. En effet, il y a des pièces de théâtre, des one man shows, des concerts de musiques traditionnelles et de chants religieux, des projections de courts-métrages sur la Guerre de libération nationale, des expositions d’artistes-peintres ainsi que des colloques sur les personnalités historiques de la région. Malheureusement, ces manifestations culturelles, bien que gratuites, sont boudées par le public, relève-t-on. En effet, il n’est pas rare que des artistes se retrouvent dans une salle quasi-vide, faisant face à une poignée de spectateurs et de visiteurs, souvent de proches parents, d’amis, de sympathisants ou de gens pratiquant le même art. « Le mois de Ramadhan est inapproprié à l’organisation de manifestations culturelles. Les familles ont d’autres préoccupations. Pour leurs soirées, les jeunes préfèrent se retrouver dans un café ou un salon de thé devant un match de football. Les plus âgés choisissent de se voir en aparté pour de longues soirées de disputes et de controverses sur tous les sujets possibles. Aller voir un spectacle n’est pas encore dans les mœurs », soutient un interlocuteur. « Je m’inscris en faux contre ces allégations. Pour attirer les gens vers les salles de spectacles, il faudrait déjà que ceux-ci sachent qu’il y a un spectacle ou une conférence. Des manifestations pouvant être d’excellente facture sont organisées presque dans la discrétion et la confidentialité. S’il y avait des campagnes de pub et de promotion de ces activités culturelles à travers la radio, les journaux et les réseaux sociaux, je suis sûr que le public de Biskra, avide et connaisseur en art, sera en force au rendez-vous de cet agenda culturel institutionnel », lui rétorque son compagnon.
Hafedh M.
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