La réouverture du port sec de la commune de Tixter (Bordj Bou Arreridj) permettra d’alléger la pression sur les ports et de redynamiser les exportations dans la région, a affirmé avant-hier, mardi 11 mars, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, sur le site de cette infrastructure. Sayoud a supervisé, en effet, la réouverture du port sec et remis la décision portant changement de dénomination de ce type de structure (de port sec à ‘’zone d’espace’’ placée sous le contrôle de la Douane du port de Béjaïa), aux côtés des ministres du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, et du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni. Il a souligné, à cette occasion, que la réouverture de cet espace à Tixter intervient en exécution de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de mettre les ports secs à la disposition des ports publics afin de desserrer la pression sur ces derniers et d’améliorer les opérations de chargement et de déchargement. Le ministre des Transports, qui était également accompagné du directeur général des Douanes algériennes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, et du wali de Bordj Bou Arreridj, Kamel Nouicer, a ajouté que la réouverture de cette zone « permettra aux opérateurs économiques de la région des Hauts Plateaux de réduire les coûts de transport, que ce soit pour l’exportation de leurs produits ou l’importation de matières premières, à travers l’utilisation de la voie ferrée ». Cette infrastructure offrira, de plus, davantage de confort aux gestionnaires du port de Béjaïa et réduira la pression exercée par la forte présence de conteneurs, a-t-il assuré. Le ministre a également indiqué que le port sec s’étend sur quinze hectares, dont neuf sont consacrés à l’entreposage des conteneurs, le reste étant dédié à d’autres types de marchandises. En liaison commerciale et logistique directe avec le port de Béjaïa, ce terminal terrestre permettra désormais aux opérateurs économiques de la région d’accomplir les formalités requises sur place et de maximiser l’efficacité des services logistiques. Il convient de signaler que le port des Hauts-Plateaux est considéré comme l’un des ports secs les plus importants d’Afrique du Nord. Il dispose d’une capacité de 740.000 tonnes et pourrait générer des revenus de plus de trois milliards de dollars par an. Par ailleurs, la délégation ministérielle s’est rendue au siège de Condor, en marge de cet événement, où elle a procédé au coup d’envoi de l’exportation de 31 conteneurs de produits électroniques, d’une valeur de 1,5 million de dollars, vers la Tunisie, la Jordanie et le Yémen. Au cours de l’année 2024, Condor a exporté l’équivalent de 15,2 millions de dollars vers divers pays africains et arabes. Pour l’année 2025, le groupe ambitionne d’atteindre 50 millions de dollars d’exportations, grâce à la diversification de ses produits.
Ahmed Saber / AG
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