
L’Université Mohamed Khider (UMK) s’impose comme un acteur clé dans la défense des intérêts agricoles algériens à l’échelle internationale. Lors de la dernière réunion du Comité du Codex sur les Fruits et Légumes Frais (CCFFV), tenue à Mexico, une délégation conduite par l’enseignante-chercheuse Hanane Bejaoui a brillamment plaidé pour l’intégration de la spécificité des dattes algériennes dans les normes internationales. Grâce à ses travaux scientifiques, l’université a contribué à la réintégration de l’étape « Tamar » dans la norme des dattes fraîches, renforçant ainsi les opportunités de commercialisation de la Deglet Nour sur les marchés mondiaux. En effet, agissant sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le CCFFV, s’est réuni, du 25 février au 1er mars 2025 à Mexico, sur invitation du Mexique, a-t-on appris. Ayant pour mission d’étudier et d’élaborer les modes de production, les normes de commercialisation et les codes d’usage pour les fruits et les légumes frais, ce comité se veut aussi un espace d’échange des expériences agricoles de chaque pays. Il constitue aussi un lieu de concertation avec d’autres organismes internationaux impliqués dans le processus d’élaboration des règles et des normes afin d’éviter tout chevauchement des activités et d’éventuels dérèglements du marché mondial des denrées alimentaires. Un groupe de travail présidé par la docteure Hanane Bejaoui, enseignante-chercheuse à l’UMK, accompagnée de représentants du ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national ainsi que du ministère de l’Agriculture et du Développement durable, a représenté l’Algérie à cette session. Au cours des travaux, les membres de ce groupe ont brillamment mis en avant les potentialités offertes par la culture du palmier-dattier, l’importance socioéconomique de la phoeniciculture algérienne, la qualité vitaminique et calorique des dattes fraîches algériennes et le haut degré d’expertise des intervenants dans la filière phoenicicole nationale. Contribuant à soutenir les efforts nationaux visant la valorisation des produits agricoles à l’échelle mondiale et au renforcement des normes internationales de protection et de commercialisation des dattes algériennes, l’UMK se félicite, dans un communiqué émis lundi 10 mars, d’avoir défendu et enrichi le dossier relatif aux normes et dispositions internationales à adopter pour les dattes fraîches. Cette participation confirme le rôle central de l’université dans l’appui scientifique et technique aux dossiers stratégiques nationaux. En effet, une cellule d’enseignants du département des sciences agricoles de l’UMK a, au cours des dernières années, étudié et débattu les détails du projet de norme des dattes fraîches, ce qui a permis de défendre la place des dattes algériennes, notamment la variété Deglet Nour, au sein des instances internationales, est-il précisé. Ces efforts ont abouti à la réintégration de l’étape « Tamar » dans la norme des dattes fraîches, après avoir été précédemment écartée, ce qui renforce les opportunités de positionnement du produit national sur les marchés mondiaux. L’université de Biskra a ainsi joué un rôle pionnier dans cette réussite, à travers l’organisation de rencontres et de colloques scientifiques ainsi qu’un suivi rigoureux des propositions de modifications, en coordination avec les experts et les parties concernées aux niveaux national et international. L’établissement poursuit son accompagnement de ce dossier en collaboration avec les autres acteurs nationaux, jusqu’à l’adoption finale de la norme des dattes fraîches par la prochaine session de la Commission du Codex Alimentarius (CAC 48), prévue fin 2025. L’Algérie envisage également de proposer une révision de l’ancienne norme Codex pour les dattes traitées (CXS 630-2020) afin de servir les intérêts des exportateurs et de renforcer les opportunités de commercialisation de ce produit algérien. L’UMK réaffirme son engagement à soutenir toutes les initiatives scientifiques susceptibles de promouvoir l’économie nationale et de renforcer la présence des produits algériens sur les marchés internationaux, à la hauteur de leur qualité et de leur diversité, conclut le document précité.
Hafedh Moussaoui
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