
L’entreprise portuaire de Skikda a passé avec le centre de recherche en environnement de la wilaya d’Annaba, relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une convention de partenariat pour la création d’une unité mobile de traitement des déchets liquides pollués, a-t-on appris, mercredi 12 mars, auprès du Président-Directeur Général (P.-D.G.) de cette entreprise, Ryad Hadjal. Cette convention signée mardi 11 mars prévoit « la création et la mise en service par le centre de recherche en environnement d’Annaba d’une unité mobile d’accueil et de traitement des déchets liquides pollués résultant de l’activité des bateaux par remorqueurs, ainsi que la consolidation de la coopération entre les deux parties dans les domaines de la recherche scientifique, de l’environnement et de l’administration portuaire, a précisé Hadjal. Cette unité, qui entrera en activité dans six mois avec une capacité de cinq mètres cubes à l’heure, sera la première du genre dans les ports du pays, a relevé le même responsable, qui a considéré que l’entreprise portuaire de Skikda « sera grâce à ce projet une entreprise pilote ». Cette unité utilisera l’énergie solaire et les nanoparticules vertes considérées comme naturelles à 100 % et amies de l’environnement, ce qui en fait une solution « durable et innovante » au problème des déchets liquides et des eaux de cale, a-t-il ajouté. Elle constitue, estime-il, « un pas important et essentiel dans la stratégie de l’entreprise dans le domaine de l’environnement et s’inscrit dans le programme de développement du port et de mise en œuvre des principes de la convention MARPOL 73/78 (convention internationale pour la prévention de la pollution marine par les navires, élaborée par l’Organisation maritime internationale en 1973 et 1978, NDLR) ». La station aspirera les eaux de cale qui se rassemblent sous les remorqueurs du fait des fuites de carburants, des huiles et lubrifiants de moteurs renfermant de multiples polluants dont les hydrocarbures et les particules minérales, sachant que les remorqueurs du port de Skikda produisent annuellement près de 100 mètres cubes d’eaux de cale, a encore précisé la même source. Hadjal a affirmé qu’il sera procédé, dans une première étape, au traitement des eaux résultant de l’activité des remorqueurs et, dans une deuxième étape, au traitement des eaux de cale des navires, soulignant que l’eau traitée sera exploitée en irrigation et autres activités, tandis que les huiles issues du traitement seront compressées sous forme de pâte pour être réutilisées.
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