La circonscription administrative d’Ali Mendjeli à Constantine connaît une amélioration significative dans la gestion des déchets depuis le début du mois de Ramadhan. Chaque jour, plus de 200 tonnes de déchets ménagers et solides sont collectées, marquant une hausse de 30 % par rapport à l’année précédente. Contrairement aux années passées où les déchets s’accumulaient de façon anarchique, un programme rigoureux a été mis en place cette année. L’entreprise de nettoyage « Proprec » et l’Etablissement de Gestion Urbaine de la Ville d’Ali Mendjeli (EGUVAM) effectuent désormais 38 tournées quotidiennes à travers les unités de voisinage, avec deux passages par jour : un le matin et un autre après la rupture du jeûne. Selon Rami Abdelli, délégué municipal, EGUVAM assure 25 tournées quotidiennes, collectant 95 tonnes de déchets ménagers et 25 tonnes de déchets solides. De son côté, Proprec réalise treize tournées, ramassant 55 tonnes de déchets ménagers et trente tonnes de déchets solides. Cette intensification des efforts permet d’évacuer les déchets dans un temps record et de maintenir les points de collecte propres. Le directeur d’EGUVAM note une particularité cette année : l’absence totale de pain dans les déchets collectés. Ce phénomène s’explique par l’émergence de collecteurs informels qui récupèrent le pain pour le revendre aux recycleurs, le transportant dans de petits camions désormais omniprésents dans la ville. Un programme spécial est également prévu pour la seconde moitié du Ramadhan, période où les vendeurs informels s’installent dans différents quartiers. La tâche s’annonce moins difficile cette année grâce à l’attribution d’espaces organisés dans un marché couvert pour ces commerçants. Cette amélioration de la propreté s’inscrit dans une stratégie plus large incluant la réparation des canalisations d’eau, la rénovation de l’éclairage public, et l’aménagement d’espaces de jeux. Des efforts particuliers ont également été déployés pour embellir la ville avec l’installation de nouveaux bancs et jardinières dans les espaces publics.
Le danger de la décharge de Zighoud Youcef persiste
Les résidents de la commune de Zighoud Youcef à Constantine vivent un véritable cauchemar en raison de la décharge publique située dans la région d’El Fedj. Cette installation, devenue une véritable « bombe environnementale », où les habitants souffrent quotidiennement des fumées et des odeurs nauséabondes qui s’en dégagent, particulièrement dans les zones résidentielles proches. Leur santé est menacée depuis plusieurs années, face au « silence des autorités locales » malgré la détérioration de la situation et les nombreuses plaintes déposées. L’aspect de la décharge publique de la commune de Zighoud Youcef représente l’un des points noirs les plus hideux de la région, incompatible tant avec l’environnement urbain qu’écologique. Le problème s’aggrave particulièrement pendant les périodes de chaleur, lorsque l’incinération des déchets s’intensifie. Les fumées atteignent parfois le centre-ville et représentent un danger sanitaire majeur, notamment pour les personnes souffrant d’asthme et d’allergies. Les habitants des quartiers d’El Fedj et Aïn Fatma sont les plus touchés. Malgré de nombreuses plaintes, les autorités locales tardent à agir. Les résidents dénoncent l’inaction face à cette situation qui dégrade également l’environnement et nuit aux cultures agricoles environnantes. Une solution a été proposée par la municipalité : déplacer la décharge vers la région montagneuse inhabitée de Touara. Récemment, la Coordination nationale pour la prévention de la corruption – bureau de Zighoud Youcef – a rencontré le directeur de l’Environnement de la wilaya de Constantine pour discuter de ce dossier, dans le cadre du suivi des questions environnementales affectant négativement la vie des citoyens. Ce dernier a promis d’organiser une réunion avec les responsables locaux, suivie d’une visite sur le terrain pour évaluer la situation. Les habitants attendent désormais des mesures concrètes pour mettre fin à cette menace sanitaire et environnementale.
R. S.
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