
Le projet d’extension de l’usine Fiat d’Oran enregistre un avancement « notable », a indiqué hier dans un communiqué Stellantis El Djazair. La société a indiqué que les travaux des unités de ferrage et de peinture ont franchi la barre des 70 % de réalisation. Cette extension du site de Tafraoui permettra d’accroître la capacité de production et le taux d’intégration locale de l’usine. Par ailleurs, le communiqué note que « le groupe a également investi dans des équipements robotisés de pointe et prévoit de recruter des collaborateurs spécialisés dans ce domaine. Des formations en Algérie et à l’international, afin d’acquérir des compétences « inédites » dans le pays, sont également prévues. La veille, le ministre de l’Economie de la connaissance, des startups et des micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a souligné dans une déclaration, lors de sa visite effectuée en compagnie du ministre de la Poste et des télécommunications, Sidali Zerrouki, à l’unité industrielle IDE-NET, spécialisée dans la production de composants électroniques pour véhicules, que « l’industrie automobile algérienne est sur la bonne voie ». « Nous fabriquons ici en Algérie des matières premières et des composants électroniques qui accompagnent les activités de l’industrie automobile », a-t-il souligné, avant de rappeler qu’IDE-NET a investi plus d’un million de dollars dans un système de modélisation qui pourrait contribuer au développement d’autres startups suivant cette voie et à la promotion de l’économie nationale. « Cette entreprise a commencé petite, comme toutes les startups, pour devenir une entreprise industrielle participant à l’augmentation du taux d’intégration dans l’industrie automobile algérienne », a-t-il mis en exergue. Il est à noter qu’IDE-NET active dans la production de cartes et de faisceaux électroniques, ainsi que d’autres produits électroniques tels que les rétroviseurs électroniques et les compteurs de véhicules, en plus de produits utilisant des technologies d’intelligence artificielle. L’entreprise, qui produit environ 1.554 unités de faisceaux par semaine, prévoit d’élargir ses activités industrielles et de créer environ 1.000 emplois d’ici la fin de l’année 2026. Il reste à savoir qu’en dépit de tous les efforts, le marché de l’automobile en Algérie n’arrive toujours pas à trouver son équilibre. L’offre est en deçà d’une demande en hausse. Interpellé à ce sujet et à plusieurs reprises, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, n’avait pas manqué d’évoquer la volonté du gouvernement de développer une véritable industrie mécanique en Algérie, insistant souvent sur la nécessité de créer en priorité une base industrielle solide, avec un taux d’intégration locale élevé, afin de réduire progressivement la dépendance aux importations. A chaque fois qu’il est sollicité pour s’exprimer à propos du marché automobile, il rappelle que le système actuel d’importation des véhicules a été conçu comme une solution temporaire en attendant l’essor d’une production nationale en pleine refondation.
Mohamed M
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