
Le constructeur automobile chinois Great Wall Motors compte installer une usine pour fabriquer des voitures en Algérie. Une délégation de l’entreprise chinoise a été reçue en audience le 20 mars dernier par le ministre de l’Industrie. « Le ministre, Sifi Ghrieb a reçu une délégation de la société chinoise Great Wall Motors (GWM), considérée comme l’un des plus grands constructeurs automobiles en Chine, avec plusieurs marques, dont Haval, Tank et Poer », a indiqué un communiqué du département ministériel. Concernant le lieu d’implantation de leur usine, les Chinois ont opté pour la wilaya de Ain Defla où ils s’étaient rendus, le 22 du même mois, accompagnés de leur partenaire algérien, la Sarl GWMA, filiale du groupe Cevital. Sur place, ils ont été accueillis par le wali avant de visiter le site proposé pour la réalisation du projet. Les Chinois entendent réaliser en Algérie avec le partenaire algérien un projet « complet qui comprend, outre la construction de véhicules, la fabrication de pièces détachées, la création d’un centre de recherche et développement et la création d’un centre technique de certification et d’accréditation », selon les termes du communiqué publié à l’occasion de leur rencontre avec le ministre de l’Industrie. « Le Ministre a discuté avec la délégation des mécanismes de la mise en œuvre du projet » et a procédé à « la clarification des cadres juridiques nécessaires », a indiqué la même source. La concrétisation de ce projet piloté par le plus grand constructeur chinois de véhicules tout-terrain de loisir contribuera certainement au renforcement de l’industrie algérienne et la diversification de la production locale. GWM n’est pas le premier constructeur automobile chinois à exprimer sa volonté d’investir en Algérie. Le constructeur chinois Cherry avait annoncé en octobre 2024 avoir obtenu « l’agrément pour le lancement de son usine » à Bordj Bou Arreridj. Il faut citer également le géant de l’automobile coréen Hyundai qui a manifesté son intention de construire une usine en Algérie. Annonçant un investissement de 400 millions de dollars, Hyundai prévoit la sortie de son premier véhicule assemblé en Algérie pour la fin 2026. Alors que le groupe Stellantis a déjà implanté une usine de sa marque Fiat à Tafraoui, dans la wilaya d’Oran, où sont assemblés trois modèles. Le constructeur français, Renault, dont l’usine d’Oran est à l’arrêt depuis 2020, espère toutefois obtenir l’autorisation du gouvernement pour pouvoir reprendre l’assemblage de ses modèles et aussi reprendre l’importation. Renault Algérie Production attend toujours le feu vert du gouvernement. Il est à rappeler qu’en refusant d’intégrer dans son plan de développement l’implantation d’au moins un des sous-traitants traditionnels, prétextant l’impact pénalisant de la règle 51/49, la firme française avait carrément hypothéqué sa présence en Algérie. En mai 2024, le directeur général de Renault Algérie Production avait déjà plaidé pour la relance de l’usine d’Oran. « Nous sommes prêts et impatients de pouvoir redémarrer », avait-il souligné. Lors d’une récente sortie médiatique, l’ancien ministre de l’Industrie Ferhat Aït Ali est revenu sur la période d’activité de Renault en Algérie, et a révélé pour la première fois que le constructeur automobile français avait failli à ses engagements contractuels.
M.M
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