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Urbanisation sauvage à Mila : Le béton grignote nos forêts !

Le milieu forestier fait lobjet dattaques de plus en plus rudes de la part des riverains. Le constat est fait par des spécialistes des questions environnementales, qui ont exprimé leurs inquiétudes à ce propos à loccasion de la célébration, le jeudi 20 mars, de la Journée mondiale de leau. En effet, il semblerait que les conséquences de l’avancée du béton dans la sphère forestière se font plus visibles dans certaines régions montagneuses de la wilaya. C’est ce qui ressort d’une conférence thématique présentée à la maison de la culture Moubarek El Mili par Saliha Kherief Nasreddine, maître de conférences au centre universitaire Abdelhafid Boussouf. L’oratrice a présenté une communication sur les effets néfastes du changement climatique et de l’avancée du béton sur l’environnement dans le monde et a fait un crochet sur les dégradations que subit, de plein fouet, le couvert naturel à Mila à cause de la déforestation sauvage à des fins d’urbanisation. Dans ce sens, Saliha Kherief Nasreddine indique que « les maquis de la région font face à des défis de plus en plus graves ». Elle assure que, lors des sorties d’étude organisées par l’université dans les forêts des communes de Terrai Bainan et Hamala, deux agglomérations situées sur les massifs montagneux du nord de la wilaya, on a pu constater, avec stupéfaction, la gravité de la situation. « Dans ces deux communes, d’importants espaces de maquis ont été défrichés pour les besoins d’actes d’urbanisation sauvage. Nous avons pu voir des maisons construites à l’intérieur même des forêts de ces régions. C’est ahurissant ! » L’universitaire estime, à juste titre, que cette façon de faire, irresponsable, participe à la réduction du modeste couvert végétal local, détruit des écosystèmes entiers, provoque la migration ou la mort de la faune locale et prive la collectivité de ressources économiques et naturelles d’une valeur indéniable. Elle affirme que des actes de ce genre, conjugués aux effets dévastateurs du réchauffement climatique (incendies, longues périodes de sécheresse) pourraient avoir des conséquences irréversibles sur notre milieu de vie. Aussi, l’intervenante compte sur les autorités pour juguler le phénomène des constructions dans ou à la lisière des forêts. A notre question de savoir si la situation a atteint le seuil d’alarme, la conférencière dira : « La sonnette d’alarme est tirée. Nos maquis se dégradent de plus en plus, le béton s’y installe de manière dangereuse. C’est la réalité amère constatée lors de nos sorties d’étude dans ces milieux ». Signalons que la communication de la professeure Saliha Kherief Nasreddine a été consacrée aux activités anthropiques qui ont des incidences négatives sur le milieu écologique, telles que le réchauffement climatique, la déforestation et l’urbanisation sauvage.

Kamel B.

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