
Dans un contexte académique mondial hautement compétitif, l’université 8-Mai 1945 se distingue par une stratégie de recherche scientifique ambitieuse et des performances remarquables qui la positionnent désormais parmi les établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux du pays. Dans un entretien exclusif accordé à L’Est Républicain, le professeur Tarik Bordjiba, vice-recteur chargé de la post-graduation et de la recherche scientifique, a levé le voile sur les avancées significatives de l’université. « Depuis plusieurs années, l’université de Guelma a adopté une stratégie rigoureuse visant à renforcer la recherche scientifique et à accompagner les chercheurs dans diverses disciplines. Cette approche s’inscrit dans une volonté affirmée de hisser cette institution au rang des plus prestigieuses en matière de production scientifique », déclare-t-il. L’infrastructure de recherche constitue le socle de cette ambition. L’université peut s’enorgueillir de 28 laboratoires couvrant un spectre disciplinaire impressionnant : 18 laboratoires dédiés aux sciences et technologies, 10 consacrés aux sciences humaines, et récemment, la création d’un laboratoire de biologie moléculaire et cellulaire. Celui-ci marque une avancée majeure, notamment dans le domaine des sciences médicales. « L’établissement a développé une politique proactive d’attraction des chercheurs de haut niveau. Nous avons porté le nombre total de chercheurs à 1.395, dont 15 % ont été recrutés en provenance d’autres institutions académiques, témoignant ainsi de la richesse et de la diversité de notre environnement », explique notre interlocuteur. Et d’ajouter que l’université compte actuellement 140 projets de recherche en cours, contribuant activement à l’innovation et à la production de connaissances. Les domaines stratégiques sont au cœur des préoccupations scientifiques. L’établissement a obtenu un financement pour deux projets de recherche portant sur la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire. Un projet thématique sur l’hydrogène vert a également été initié, illustrant l’engagement de l’établissement à développer des solutions innovantes face aux défis du pays. « Dans le cadre de son ancrage international, l’université participe au projet ARICA, consacré à la production animale intelligente face au climat », précise le vice-recteur. Une initiative essentielle pour l’Algérie dans sa quête de durabilité agricole et de recherche en climatologie. Par ailleurs, l’année 2024 a été marquée par une progression significative : 1.880 publications et communications scientifiques, dont 638 articles publiés dans des revues de renom à l’échelle nationale et internationale, ainsi que 1.242 interventions présentées lors de colloques prestigieux. Dans le classement « Times Higher Education World University Rankings 2025 », l’université s’est hissée à la deuxième place nationale et figure dans la tranche mondiale 1001-1500, indique notre interlocuteur. Elle excelle notamment dans les disciplines de l’ingénierie (troisième position nationale) et des sciences physiques (deuxième position nationale). Le classement « Times Higher Education Impact Ranking 2024 » confirme cette dynamique, plaçant l’établissement à la deuxième place nationale dans l’évaluation de sa contribution aux Objectifs de Développement Durable. Dans le prestigieux « QS Arab Region University Rankings 2025 », l’université s’est imposée comme la deuxième meilleure institution algérienne et la 144ème à l’échelle régionale, s’appuyant sur des critères rigoureux tels que la qualité de l’enseignement, la recherche scientifique et la réputation académique. Le recteur, professeur Salah Ellagoune, qui assistait à l’entretien, a tenu à exprimer sa fierté. « Ces performances sont le résultat de l’engagement sans faille de notre personnel académique et administratif », a-t-il déclaré, appelant à redoubler d’efforts pour consolider ces acquis et renforcer le positionnement de l’université sur la scène scientifique nationale et internationale.
Hamid Baali
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