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Achat de vêtements pour l’Aïd al-Fitr : Le e-Commerce séduit de plus en plus à Guelma

À Guelma, les familles se tournent de plus en plus vers les achats en ligne pour acquérir les vêtements de l’Aïd al-Fitr. Face à la flambée des prix dans les magasins locaux et souhaitant fuir les foules importantes en cette période, elles privilégient les ventes en ligne, saisissant cette opportunité pour alléger leur fardeau financier. Comme chaque année, les familles se mobilisent durant le mois de Ramadhan, marqué par des dépenses excessives, afin de trouver des habits pour leurs enfants en prévision de lAïd, prévu à la fin du mois de mars. Depuis plusieurs jours, c’est le branle-bas de combat pour les parents, contraints de puiser dans leurs maigres économies. Le parcours du combattant a commencé il y a déjà deux semaines, les prix ne cessant de grimper. Au chef-lieu de wilaya, les magasins de prêt-à-porter, proposant des modèles variés, attirent quotidiennement une clientèle nombreuse, bien que désemparée par la cherté des articles. À titre indicatif, une petite robe pour fillette de six ans coûte 8.000 dinars, des chaussures entre 4.000 et 6.000 dinars, une chemisette 3.000 dinars et un débardeur 4.000 dinars. Lors dune virée dans les rues du centre-ville, jeudi 20 mars après liftar, une affluence considérable était observée. Une mère, cherchant une jupe pour sa fille de huit ans, est refroidie par le prix affiché : 6.000 dinars. Elle interpelle le vendeur : « Auriez-vous des jupes moins chères ? Je dois habiller mes quatre enfants et je ne dispose que de 25.000 dinars ! » Le commerçant lui répond que ces articles sont importés, notamment de Turquie, ce qui explique leur coût élevé. Un couple, en quête de vêtements pour leur fils de dix ans et leur fille de douze ans, se heurte lui aussi à des prix prohibitifs : pantalon à 3.500 dinars, ensemble à 9.000 dinars, ballerines à 4.500 dinars, baskets à 8.000 dinars et chemisette à 3.000 dinars ! Le père de famille confie : « Je gagne 45.000 dinars par mois, dont une grande partie sert à payer le loyer, les factures et les frais de scolarité de mes enfants. Il faut aussi se nourrir, se soigner, équiper la maison… et croyez-moi, c’est compliqué ». Face à cette situation, de plus en plus de consommateurs optent pour les achats en ligne, naviguant sur des sites Internet ou des pages Facebook et Instagram pour faire leur shopping sans quitter leur domicile. En plus des entrepreneurs spécialisés dans le e-commerce, la majorité des commerçants disposant de boutiques physiques proposent désormais leurs articles en ligne. Prêt-à-porter, cosmétiques, bijoux, linge de maison, meubles, gâteaux, appareils électroniques, véhicules… tout est accessible en quelques clics. Le consommateur peut ainsi acquérir un produit depuis nimporte quel point du pays, voire de l’étranger. La livraison s’effectue à domicile ou via un point relais. Le nombre d’établissements spécialisés dans la livraison, actuellement six rien qu’à Guelma, ne cesse daugmenter face à une demande croissante. Une mère de famille rencontrée sur le boulevard Souidani Boudjemaâ témoigne : « Dieu merci ! J’ai pu choisir avec mon époux et mes enfants, en toute tranquillité, des articles de bonne qualité à des prix compétitifs, deux fois moins chers qu’à Guelma. Nous avons commandé en ligne et récupérons nos colis en agence deux jours plus tard. Nous réglons nos fournisseurs par leur intermédiaire et ne déboursons que 500 dinars pour cette prestation ».

Hamid B. / RC

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