
À l’approche de la fête de l’Aïd al-Fitr, les deux postes frontaliers de la wilaya d’El Tarf, en l’occurrence Oum Theboul et El Ayoun, ne désemplissent pas, loin s’en faut. Il faut compter en moyenne cinq à six heures pour accomplir les formalités de passage, d’un côté comme de l’autre. De quoi susciter colère et dépit, notamment chez les familles avec enfants, qui finissent par perdre patience à force d’attendre. Ce rush s’explique par le nombre important de Tunisiens qui viennent faire leurs emplettes dans les villes proches de la frontière, comme Oum Theboul, El Ayoun, El Kala, El Tarf, Dréan, jusqu’à Annaba et Guelma. Outre les produits alimentaires comme l’huile de table, le café, la farine et les ingrédients pour la préparation des gâteaux, les produits cosmétiques, les vêtements pour l’Aïd et même les articles destinés aux trousseaux de mariage sont très prisés. Pour l’anecdote, la marque de café 1001, très convoitée par les Tunisiens, a disparu des rayons des supérettes. Et si par chance on en trouve, la vente est limitée à deux paquets par client. Par ailleurs, allers retours des tacots utilisés pour la contrebande de gasoil se multiplient. Selon certaines indiscrétions, près de 1.200 voitures franchiraient la frontière chaque jour, contribuant à la pénurie de gasoil observée ces derniers temps. S’agissant de l’approvisionnement en produits alimentaires, le problème ne se pose pas pour les familles qui viennent de temps en temps acheter quelques articles pour leurs besoins personnels. Ce sont ceux qui répètent ces achats plusieurs fois par semaine qu’il faut combattre, diront des habitants de la bande frontalière.
Iheb
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