
A Biskra, ils sont de plus en plus parmi les propriétaires de motocycles qui affirment avoir été victimes du vol de leurs engins qu’ils auraient récupérés en les rachetant pour des sommes variant de 30.000 à 100.000 dinars en fonction de l’état du deux-roues, remarque-t-on. Le recoupement de leurs témoignages permet de dégager un modus operandi qui semble désormais bien rodé. Le motocycle est subtilisé à son propriétaire. Au lieu d’aller déposer plainte auprès de la police, la victime préfère lancer des opérations de recherches de son bien avec ses proches et amis ayant des relais avec les jeunes d’une certaine cité populaire de Biskra réputée pour ce genre de forfait. Deux ou trois jours passent. Un informateur qui est le frère d’un cousin du beau-frère d’un oncle du voisin d’une connaissance d’un ami aurait retrouvé le deux-roues chez un jeune qui l’aurait, lui-même, acquis en troisième main. Pour restituer la moto à son propriétaire, ce dernier réclame une rétribution « pour ses frais et dépenses », insiste-t-il. Des négociations s’engagent avec la participation de plusieurs médiateurs et relais. Minutieusement, tout ce goupille pour trouver une issue qui satisfasse et arrange toutes les parties en présence. Le propriétaire initial de l’objet du vol s’acquitte de la somme convenue et retrouve son scooter ou sa Peugeot 103 tout en s’étant évité, croit-il, les tracas liés aux procédures judiciaires et au dépôt d’une plainte dument enregistrée auprès des services de sécurité. A noter que même quand la victime dépose une plainte officielle, elle se ravise très vite et se dépêche de la suspendre dès que son matériel lui est restitué « car cela fait partie de la règle tacite ». révèle-t-on. Voilà la nouvelle forme de racket prenant de l’ampleur dans les quartiers de la Reine des Ziban.
H. M.
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