
Dans le cadre de son programme annuel et suivant les récentes instructions du wali, la commission de wilaya des espaces verts a entamé des démarches pour classer le jardin Sousse, situé sous le pont Bab El Kantara, parmi les jardins publics. Cette initiative vise à faire bénéficier cet espace de privilèges, notamment en matière d’entretien et de gardiennage. Longtemps négligé, ce lieu emblématique a retrouvé une lueur d’espoir grâce à une visite récente des membres de la commission, intervenant après des années d’abandon. Autrefois interdit aux familles constantinoises en raison de son état dégradé, de l’effondrement de l’accès menant à ses allées et de la présence de délinquants qui en avaient fait un refuge pour consommer drogues et alcool loin des regards des forces de l’ordre, le jardin Sousse avait perdu son éclat. Cette situation avait suscité l’indignation des citoyens, qui réclamaient à maintes reprises sa réhabilitation pour en faire un lieu accueillant, doté d’aménagements favorisant la fréquentation, à l’image d’autres jardins rénovés comme ceux de Zouaghi Slimane près de l’aéroport international ou de Bardo sous le pont Sidi Rached. En réponse à ces attentes, les autorités locales ont décidé de redonner vie à cet espace créé au début des années 1980, lors d’un jumelage entre Constantine, et Sousse, ville tunisienne de la Méditerranée. À son apogée, le jardin avait accueilli la première émission en direct de la télévision algérienne pour le programme maghrébin, suivi par des millions de téléspectateurs à travers le Maghreb. Étendu sur environ 4.000 mètres carrés au-dessus de l’oued Rhumel et niché sous le pont Bab El Kantara, entre deux joyaux touristiques de Constantine – le pont Bab El Kantara et celui de Sidi M’cid –, le jardin a bénéficié d’une visite officielle du wali, Abdelkhalek Sayouda, fin décembre 2023. Il avait alors ordonné son nettoyage, la taille des arbres et la réfection des sentiers. Le jardin a finalement rouvert dans sa nouvelle mouture le 20 janvier 2024, coïncidant avec la commémoration du martyr Didouche Mourad. À travers cette démarche, la wilaya s’engage à restaurer la valeur esthétique de la ville des ponts suspendus en réhabilitant ses jardins publics. L’objectif est de permettre aux familles de profiter pleinement de ces espaces verts. Le wali a d’ailleurs annoncé que 2025 serait une « année verte », marquée par une intensification des efforts pour préserver l’environnement, avec un accent sur l’entretien régulier des vingt jardins publics recensés cette année. Une commission présidée par le directeur de l’Environnement supervise ces opérations, privilégiant une gestion durable à travers le reboisement, la propreté et la sécurité.
La dynamique de propreté se poursuit
Par ailleurs, la dynamique de propreté et de valorisation des espaces verts bat toujours son plein. À la circonscription administrative Ali Mendjeli, les équipes s’activent avec détermination. Les résidences collectives de l’unité de voisinage 19, notamment le complexe résidentiel 3, bénéficient d’un nettoyage approfondi. Parallèlement, des points noirs sont en cours d’éradication dans les unités 17, 18 et 19. Plus loin, dans la zone d’extension ouest, les déchets inertes sont évacués, les terrains nivelés et les amas de terre dégagés. Dans la commune de Constantine, l’élan est tout aussi remarquable. Le quartier El Manchar se transforme grâce à l’élimination de plusieurs points noirs et à la taille soigneuse des arbres, tandis qu’une vaste campagne de nettoyage redonne ses lettres de noblesse au quartier El Gammas. À cela s’ajoute une opération ciblée dans la délégation communale Zouaghi Slimane, où les inscriptions dégradant le paysage urbain sont effacées et de nouvelles poubelles distribuées pour encourager une gestion durable des déchets. La commune de Zighoud Youcef n’est pas en reste. Les équipes locales s’affairent à désherber et à tailler les arbres sur plusieurs sites stratégiques. Du tronçon reliant la gare ferroviaire au quartier Bounes Ibrahim jusqu’au marché hebdomadaire, en passant par l’abattoir communal et l’école Kettit Boumendjel, les lieux retrouvent peu à peu leur éclat.
R. S.
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