
Les trois pays du Sahel que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, dirigés par des juntes militaires organisées sous le label AES (Alliance des États du Sahel) ont cru devoir et pouvoir s’en prendre à l’Algérie, en des termes qui confinent à un langage de voyous. Cette sulfureuse alliance de trois régimes putschistes a ainsi imputé la responsabilité à notre pays d’avoir abattu un drone malien, qui a pourtant clairement violé son espace aérien le 31 mars dernier. Dans un communiqué rendu public avant-hier dimanche, ce « machin » du Sahel, dirigé par le triumvirat Goïta, Traoré et Tchani a usé d’une rhétorique inamicale, voire guerrière aux entournures, en accusant l’Algérie d’avoir mené, tenez-vous bien, « une action hostile préméditée ». Au-delà du caractère pathétique de cette assertion, comme l’a si bien souligné hier la réponse au vitriol du ministère algérien des Affaires étrangères, le ton du communiqué de l’AES en dit long sur leurs motivations et leurs commanditaires. Les (ir)responsables des trois pays, qui tiennent leurs peuples d’une main de fer et ont largement échoué à y rétablir la sécurité et lancer des projets du développement, ont désigné l’Algérie par la formule inélégante de « régime algérien ». Nul besoin de sortir de Saint-Cyr pour reconnaître la voix du Makhzen, qui souffle aux oreilles des trois hurluberlus du Sahel depuis quelque temps. Le Royaume de l’intrigue, qui a pactisé avec le diable sioniste, ne rate aucune occasion pour tenter de séduire les régimes au pouvoir dans ces trois pays, à coup de projets économiques chimériques devant prétendument les connecter à l’atlantique. En contrepartie, le Makhzen leur fait jouer un jeu dangereux avec notre pays.. L’ambassadeur de ce pays a d’ailleurs repris ses fonctions depuis moins de deux mois et le voilà déjà rappelé, au même titre que ses collègues du Niger et du Burkina. C’est dire que la main du Makhzen et sans doute aussi (d’une manière ou d’une autre) de l’entité sioniste et des Émirats arabes unis, est évidente. Faut-il souligner que ce communiqué ordurier, qui accuse l’Algérie d’avoir abattu le drone sur le territoire malien, contredit complètement celui émis le 1er avril par les autorités d’Assimi Goïta, ayant conclu à un « incident technique » ? Il intervient aussi au moment où le MAE français effectue une virée à Alger pour tenter de dénouer la crise. Pourquoi ce changement de ton et de cap ? Il faut rappeler qu’une réunion de la commission mixte entre le Maroc et le Mali s’est tenue du 17 au 19 février à Bamako. Il y a été question de formation et de logistique, mais surtout de coopération sécuritaire. La fumée est trop forte pour ne pas la sentir… Assimi Goïta et consorts se trompent lourdement d’ennemi, à leurs risques et périls, sur les sables mouvants du Sahel…
Par Imane B.
Partager :