Les banques publiques sont engagées dans une véritable course contre la montre pour lancer de nouveaux financements en faveur des agriculteurs, conformément aux directives du président de la République visant à soutenir le secteur agricole à travers des prêts pour le développement de ses activités et l’accroissement de la production nationale. Ainsi, elles ont entamé la formation de leurs personnels, la préparation de leurs produits financiers et la coordination des efforts, en vue d’un lancement global d’offres de financement dédiées aux projets agricoles. Parallèlement, ces institutions préparent la mise en œuvre de l’allocation touristique, fixée à 750 euros, sur instruction du chef de l’État. Le lancement de cette opération ne devrait plus tarder, d’autant plus que le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, avait affirmé qu’elle débuterait quelques semaines après l’Aïd el Fitr, dès réception des instructions officielles de la Banque d’Algérie. Conformément aux directives gouvernementales et à l’accord relatif à la généralisation du financement des projets agricoles par les banques, signé en février par les ministres des Finances et de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) a lancé, lundi passé, la formation de ses cadres aux les techniques et spécificités des prêts relatifs au secteur agricole. S’étalant sur quinze jours, cette formation sera suivie d’un stage pratique dans des banques publiques reconnues pour leur maîtrise du financement agricole, telles que la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR). Après avoir consolidé sa présence dans les secteurs stratégiques de l’énergie et de l’industrie, la BEA ambitionne désormais d’élargir son champ d’intervention à l’agriculture. Une démarche qui s’inscrit dans une stratégie globale de diversification de ses domaines d’activité et de renforcement de son rôle de levier majeur de l’économie nationale. En investissant dans l’agriculture, la BEA vise à accompagner le développement durable du pays, à soutenir les entrepreneurs et à contribuer efficacement à la réalisation de la sécurité alimentaire. Par ailleurs, d’autres banques publiques, telles que la Banque Nationale d’Algérie (BNA), la Banque de Développement Local (BDL), le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et la Caisse Nationale d’Épargne et de Prévoyance (CNEP), se préparent également à lancer des produits de financement à destination des agriculteurs, incluant aussi bien des offres traditionnelles que de finance islamique. Il s’agit là de la concrétisation de l’un des axes majeurs du programme présidentiel, portant sur le soutien à la sécurité alimentaire nationale et à l’augmentation de la production locale.
A. K.
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