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Expansion du périmètre agricole à Guelma : Objectif 15.000 hectares de terres irriguées

Le Directeur des Services Agricoles (DSA) de la wilaya de Guelma, Rachid Rehamnia, a annoncé, mardi 9 avril, sur les ondes de la radio régionale, que le périmètre irrigué, actuellement estimé à une dizaine de milliers d’hectares, atteindra le seuil de 15.000 hectares dans les prochaines années. Selon ses déclarations, les communes de Bouati Mahmoud, Roknia et El Fedjoudj bénéficieront de nouveaux quotas de terres irriguées, tout comme Medjez Beggar, relevant de la commune de Tamlouka. Cette extension vise à renforcer la résilience de l’agriculture locale face aux aléas climatiques et à la rareté croissante des ressources en eau. Rehamnia a rappelé que les répercussions négatives des dernières années sur le secteur agricole ont poussé les agriculteurs à réfléchir à de nouvelles stratégies d’adaptation. Parmi elles, la collecte et la valorisation des eaux pluviales, ainsi que l’exploitation raisonnée des eaux souterraines à travers la réalisation de bassins d’irrigation et d’autres ouvrages de stockage hydrique. Dans le même esprit, les systèmes d’irrigation traditionnels sont progressivement remplacés par des technologies plus modernes, permettant une utilisation plus rationnelle du précieux liquide. Le directeur a précisé que plus de trente bassins d’irrigation agricole ont déjà été réalisés dans la wilaya. Ces infrastructures sont réparties sur plusieurs communes, notamment Bouati Mahmoud, Nechmaya, Belkheir, Tamlouka et Aïn Ben Beïda. Les capacités de stockage varient selon les sites : certains bassins de petite taille peuvent contenir jusqu’à 5.000 mètres cubes, tandis que d’autres, plus importants, atteignent une capacité de 70.000 mètres cubes. Rehamnia a indiqué, en outre, que la demande pour la réalisation de bassins d’irrigation en géomembrane et pour le fonçage de puits profonds connaît une dynamique croissante, encouragée par les mesures d’accompagnement mises en place par les pouvoirs publics. Ces mesures visent à aider les agriculteurs à s’adapter aux nouvelles conditions climatiques et à faire face à la raréfaction de l’eau. Dans ce cadre, la DSA, en coordination avec la Direction des Ressources en Eau (DRE) et les différents organismes concernés par l’irrigation agricole, mène un travail de sensibilisation et d’information auprès des propriétaires fonciers. L’objectif est de les familiariser avec les facilités offertes pour l’acquisition d’équipements de pompage, de stockage et d’irrigation avancés. Le même responsable a souligné, à ce propos, que plus d’une dizaine de nouvelles demandes ont été enregistrées récemment pour la réalisation de bassins d’irrigation en géomembrane, que ce soit dans des exploitations pilotes ou privées. Il a indiqué que l’État accorde un soutien financier conséquent aux agriculteurs souhaitant investir dans ce type de structures : 50 % du coût global d’un bassin en béton armé d’une capacité de 100 mètres cubes est pris en charge, et jusqu’à 80 % pour ceux dont la capacité varie entre 1.500 et 15.000 mètres cubes. Cette orientation vers la généralisation des bassins d’irrigation répond à l’aggravation du stress hydrique, accentuée par les effets du changement climatique. À Guelma, cette situation se manifeste par l’assèchement progressif de plusieurs oueds et par la baisse du niveau du barrage de Bouhamdane, l’un des principaux réservoirs de la région.

Hamid Baali

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