Réflexions sur le système éducatif à Biskra : Appel à une école plus moderne et adaptée

Fort d’une expérience professionnelle de plus de 32 ans dans le secteur de l’éducation nationale en tant que professeur de langue arabe et cadre administratif à Biskra, Djamel Bacha continue de consacrer son temps libre à l’écriture de livres sur la pédagogie et l’enseignement « qui sont mes sujets de prédilection », souligne-t-il. Dans son dernier opus intitulé « Alternative à l’éducation et à l’enseignement », publié en 2025 aux éditions Ali Benzid de Biskra, il rappelle le rôle et la fonction du système éducatif, relève l’importance du cycle primaire, trace les contours d’une réforme structurelle et s’interroge sur les langues d’enseignement et à enseigner. Mieux, il identifie les contraintes faisant que l’enseignement en Algérie n’arrive pas à sortir du carcan d’une instruction publique axée sur la transmission d’un savoir purement théorique et déclaratif se faisant au détriment de la production de connaissances et de la dimension procédurale, plus formatrices et utiles au futur citoyen que représente l’élève d’aujourd’hui. Pour ce pédagogue, trois entraves empêchent le système éducatif national de sortir de son marasme pour entrer de plain-pied dans une ère d’essor et d’épanouissement d’une école algérienne inscrite dans la modernité. Il s’agit des sureffectifs dans les établissements scolaires, du manque de moyens pédagogiques et de la surcharge des programmes et des matières scolaires. « Aucun enseignant ne peut correctement s’acquitter de sa tache dans des classes de cinquante et soixante élèves. Les méthodes, les moyens et les équipements pédagogiques font cruellement défaut. Les élèves sont soumis à des charges de travail excessives et à des horaires infernaux faisant que l’école les rebute plus qu’elle ne les séduit. Il est temps de revoir tout cela de fond en comble pour arriver à transformer les établissements scolaires en des espaces d’apprentissage et d’éducation où il fait bon vivre. Le secteur de l’éducation et de l’enseignement peut mieux faire », estime notre interlocuteur. A noter que ce petit livre de 110 pages, destiné aux cadres du secteur, aux éducateurs et pédagogues et aux parents d’élèves, est un condensé de plusieurs pistes de recherches et de réflexions profondes sur les finalités de l’enseignement public et sur les moyens et les solutions pour bonifier les pratiques pédagogiques et améliorer l’organisation général du système éducatif national.

Hafedh Moussaoui