
La deuxième phase des travaux de réhabilitation des routes urbaines de la ville de Batna a débuté hier, samedi 12 avril, à partir du quartier de Kechida. Cette opération d’envergure mobilise plusieurs équipes d’intervention équipées de matériel conséquent et regroupe les services de l’Assemblée Populaire Communale (APC), de la Direction des Travaux Publics (DTP), du Centre d’Enfouissement Technique (CET) et l’entreprise Clean Bat. L’objectif principal de cette campagne est la remise en état des zones endommagées suite aux raccordements des habitations aux réseaux divers – eau, gaz, électricité et assainissement – notamment les « points noirs » qui entravent la circulation automobile. Cette réhabilitation s’étendra progressivement à l’ensemble des quartiers de la ville, incluant Bouakal, Z’mala, Kechida et le parc à fourrage. Un budget conséquent de 77 milliards a été alloué à cette opération inscrite dans le programme 2025, exclusivement dédié au renouvellement intégral du réseau routier urbain de Batna-ville. Cette initiative intervient après l’achèvement des travaux de modernisation des réseaux vitaux vétustes datant des années 1930 à 1970, comprenant l’eau potable, l’assainissement, le gaz et l’électricité, ainsi que l’installation de la fibre optique. Durant la période 2024-2025, pas moins de quarante opérations ont été menées sur une superficie de 223 kilomètres carrés dans la ville pour le renouvellement des conduites de gaz. En outre, le remplacement des conduites d’eau potable à l’échelle de toute la commune a permis de récupérer 35 % des quantités auparavant perdues, soit entre 30.000 et 40 000 mètres cubes par jour, une économie substantielle pour cette ressource précieuse. Il convient de noter que Batna figure parmi les villes les plus dépendantes de réseaux souterrains anciens, devenus avec le temps source d’inquiétude tant pour les autorités que pour les citoyens. Ces infrastructures vieillissantes présentaient des risques pour la santé publique en raison des potentiels foyers de maladies qu’elles pouvaient engendrer. En somme, cette campagne ambitieuse vise non seulement à éliminer les points noirs qui nuisent à l’esthétique urbaine de la ville, mais également à renforcer la sécurité des personnes et des biens, tout en améliorant significativement les conditions de vie des habitants.
Nasreddine Bakha
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