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Anarchie urbaine à Chaâbat El Khanzir (Mila) : Les habitants expriment leur ras-le-bol

A Chaâbat El Khanzir, un lotissement sis dans lagglomération de Sennaoua El Ouliya, sur les hauteurs de la commune de Mila, les conditions dexistence sont, pour le moins, désastreuses. Le laxisme des autorités aidant, ce quartier de 15.000 âmes sest transformé, au fil des jours, en un gros bourg où il ne fait guère bon vivre. Des eaux polluées à ciel ouvert, des voies de circulation poussiéreuses et exigües, des extensions illicites des constructions partout. Bref, lanarchie urbaine dans sa plus hideuse image. Déplorant ces conditions de vie, les habitants du quartier sont montés au créneau, sen remettant aux autorités. En effet, ils ont saisi la virée effectuée jeudi 10 avril par le wali dans leur lotissement pour exprimer leur ras-le-bol. Ils ont notamment déploré les flots deaux polluées qui coulent dans certaines parties du quartier à cause de la dégradation des conduites souterraines de canalisation, notamment par temps dinondations, en expliquant que ces liquides nauséabonds leur empoisonnent lexistence à longueur dannée, provoquent des maladies parmi la population et attirent les essaims de moustiques. Ils ont également évoqué labsence daménagement intra-muros, lexiguïté des voies de circulation, grignotées quelles sont par les extensions greffées anarchiquement sur les bâtisses, et les poussières qui sen dégagent au moindre souffle de vent. Aussi, ils ont revendiqué lintervention des responsables de la ville pour les sortir de cette ornière. A ce propos, le wali Mustapha Guerriche les a assurés de son soutient, en promettant la prise en charge prochaine de leurs doléances. Néanmoins, il a appelé les habitants denlever, de bon gré, les extensions en maçonnerie anarchiques effectuées sur leurs constructions pour faciliter lexécution des travaux et rendre au lotissement sa physionomie urbaine, Guerriche menace par ailleurs dappliquer la loi contre ceux qui refuseraient de démolir les murs érigés anarchiquement. Contacté au téléphone, le nouveau président de lAssemblée Populaire Communale (APC), Mounir Moures, a reconnu le caractère légitime des revendications des citoyens et nous a révélé que laménagement du quartier sera pris en charge sur le compte de la commune. « Une partie de la route en terre, soit litinéraire allant des bâtiments de lAADL (Agence de lAmélioration et du Développement du Logement, NDLR), jusqu’à l’école Aissa Boutabdja, sur une distance denviron 700 mètres, sera traitée très prochainement sur lactuel budget de la municipalité. On va lui allouer entre 700 et 800 millions. La seconde partie de la route, celle qui longe le lotissement Bouarroudj, de 500 mètres linéaires environs, sera prise en charge sur le budget complémentaire de la commune. Le projet nécessitera, selon nos prévisions, entre 500 et 600 millions. Quant aux ruelles non carrossables, on prévoit de les traiter en béton », expliquera le chef de la commune. Signalons que les travaux daménagement envisagés prendront en charge également les eaux usées jaillissant des buses ébréchées.

K. B.

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